Adénomes hypophysaires - 07/06/19
Résumé |
Introduction |
Les adénomes hypophysaires représentent 10 % des tumeurs intracraniennes. Ils ont bénéficié des progrès réalisés dans les explorations radiologiques, immunologiques et surtout micro-chirurgicales. Le but est d’évaluer les modalités thérapeutiques et leur mode évolutive.
Matériel et méthodes |
Ce travail représente une étude rétrospective de 80 cas d’adénomes hypophysaires colligés dans le service de Neurochirurgie du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre 2008 et 2014, avec une confirmation biologique et/ou anatomo-pathologique. L’âge moyen de survenue était de 39,1 ans avec une nette prédominance féminine (58,87 %). Des signes cliniques l’hypersécrétion hormonale ont été notés dans 68,75 %. Une hypertension intracrânienne dans 63,75 % et un trouble ophtalmologique dans 33,75 % dont 11,5 % en cécité.
Résultats |
Un microadénome était noté dans 31,12 % et un macroadénome dans 68,88 %, avec un grade I de Hardy (28,75 %), grade II (21,25 %), grade III(27,5 %) et grade IV (22,5 %). Il s’agit de prolactinomes dans 47,7 %, adénomes somatotropes dans 21,53 % et adénomes corticotropes dans 13,84 %. Les adénomes non fonctionnels représentaient 18,75 % des cas. La chirurgie était indiquée chez 76,5 % de nos patients, par voie trans-sphénoidale dans 57,5 % et par voie endocrânienne dans 18,75 % des cas. L’exérèse chirurgicale a été totale dans 34,42 % des cas, subtotale dans 47,54 % des cas et partielle dans 18,02 % des cas. Une amélioration clinique et/ou biologique était rapportée chez 25 %. Une détérioration visuelle était notée dans 9,83 %, de crises convulsives dans 6,55 %, une méningite dans 3,27 %, une rhinorrhée dans 1 cas et un cas de mortalité post-opératoire par saignement. Les récidives étaient notées dans 41 %.
Conclusion |
L’adénome hypophysaire surtout sécrétant représente l’exemple de tumeur intracranienne accessible à un traitement médical palliatif spécifique. La chirurgie, surtout la voie trans-sphénoïdale, conserve des indications à visée décompressive ou curative, restant le meilleur et le seul traitement qui permet une guérison définitive sans ou avec peu de séquelles.
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Vol 65 - N° 2-3
P. 117 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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