Rejet de cage intersomatique dans la chirurgie de la myélopathie cervico-arthrosique sur hernie discale cervicale : une complication insolite - 07/06/19
Résumé |
Introduction |
La chirurgie du rachis cervical dégénératif peut être émaillée de certaines complications (infectieuses, mécaniques, neurologiques, fistules oesotrachéales ou de LCS). Nous rapportons un cas de rejet d’une cage intersomatique par voie buccale lors d’un effort d’une toux chez un patient opéré pour hernie discale cervicale.
Observation |
Il s’agit d’un homme âgé de 58 ans, sans antécédents médicaux notables. Sur le plan clinique, il a présenté un syndrome de compression médullaire cervicale fait d’un syndrome pyramidal aux quatre membres avec troubles sensitifs à type de parésthésie grade 4 de Nurick. La neuroimagerie (TDM et IRM cervicale) a retrouvée une myélopathie cervico-arthrosique sur hernie discale à hauteur de C3C4. Un abord antérieur a été effectué avec discéctomie C3-C4 et mise en place d’une cage intersomatique. Les suites opératoires immédiates ont été simples avec une bonne récupération sur le plan moteur hormis une gêne à la déglutition. Après une année d’évolution, le patient a rapporté l’expulsion d’un corps étranger (la cage intersomatique) lors d’un effort de toux. Une radiographie du rachis cervical confirme l’absence de la cage. La fistulographie oesophagienne est revenue sans anomalies.
Discussion |
Les complications classiques dans la chirurgie du rachis cervical avec mise en place d’une cage intersomatique sont les déplacements secondaires antérieurs (avec risque d’atteinte oesotrachéale) ou (postérieurs avec risque d’atteinte radiculo-médullaire). Ces déplacements pourraient être liés à un problème technique (malposition de la cage, dimensions non adaptées) engendrant l’absence de fusion corporéale. Le rejet pourrait aussi être lié à une intolérance d’ordre immunitaire du patient au corps étranger (cage intersomatique).
Conclusion |
Le rejet de la cage somatique par voie buccale est une complication extrêmement rare et insolite. Sa survenue n’a pas été rapporté auparavant comme une complications de la chirurgie du rachis cervical. Il nous semble qu’il s’agit du premier cas décrit dans la littérature.
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Vol 65 - N° 2-3
P. 127 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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