Lymphocèle rétropéritonéale après chirurgie rachidienne lombaire par abord antérieur - 07/06/19
Résumé |
Introduction |
L’abord antérieur rétropéritonéal du rachis lombaire s’est démocratisé au cours des dernières décennies, en pathologie dégénérative et traumatique, mais également en oncologie et en pathologie infectieuse. Il offre de nombreux avantages en permettant une décompression centrale et foraminale sans manipulation directe des éléments nerveux mais permet également des résultats fonctionnels satisfaisants en restaurant de l’équilibre sagittal. Si les complications représentent moins de 3 % des procédures et sont bien identifiées, les complications lymphatiques demeurent confidentielles et relèvent de traitements non consensuels. Nous proposons ainsi de rapporter un cas de lymphocèle rétropéritoenéale post chirurgicale qui permet d’illustrer une revue de la littérature.
Matériel et méthodes |
Revue de la littérature à partir d’une recherche Medline avec les mots clés « chyloretroperitoneum », « spinal surgery », « lymphocele ». Cas rapporté et illustratif.
Résultats |
Au total, 33 cas ont été rapportés dans la littérature. La moyenne d’âge était de 49,9 ans [14–85], avec un sex-ratio de 2,3/1 (F/M). Le délai moyen de survenue de la complication après chirurgie était de 20,6jours [0–180]. Les signes cliniques traduisant l’effet de masse de la lymphocèle étaient présents dans 75,8 % des cas (n=25). Le scanner thoraco abdomino pelvien était l’examen de choix pour confirmer le diagnostic, quantifier la collection, et le plus souvent éliminer les diagnostics différentiels. L’analyse du liquide de ponction permettait d’éliminer une complication infectieuse ou urinaire postopératoire. La ponction seule était grevée d’un fort taux de récidive. En cas de nécessité de drainage prolongé, en absence de tarissement de la lymphorrhée, la marsupialisation laparoscopique avec fenestration péritonéale est le traitement de choix.
Conclusion |
La lymphocèle rétropéritonéale post abord antérieur, rétropéritonéale du rachis lombaire demeure une complication rare. La ponction seule est généralement grevée d’un fort taux de récidive. La marsupilaisation avec fenestration péritonéale par voie laparoscopique constitue le traitement de choix en cas d’absence de tarissement.
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Vol 65 - N° 2-3
P. 137 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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