Influence de l’indice de masse corporelle sur les troubles urinaires de la sclérose en plaques - 12/06/19
Impact of body mass index on lower urinary tract disorders in multiple sclerosis
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Résumé |
Introduction |
Les troubles vésico-sphinctériens (TVS) sont fréquents dans la sclérose en plaques (SEP), largement dominés par l’hyperactivité vésicale (HAV). Pour autant, leur origine n’est pas forcément univoque. L’obésité, fréquente dans la SEP, est reconnue comme facteur de risque d’incontinence urinaire à l’effort (IUE) et d’HAV dans la population générale. Nous avons voulu évaluer l’influence de l’indice de masse corporelle (IMC) sur les troubles urinaires de la SEP.
Matériels et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique chez 260 sujets classés en 4 groupes: insuffisance pondérale, poids normal, surpoids, obésité. Les TVS ont été évalués grâce au questionnaire USP. Des comparaisons de moyennes (test de Mann–Whitney) ont été effectuées entre ces groupes, dans la population globale puis en fonction du sexe.
Résultats |
Chez la femme, le score HAV moyen était plus élevé chez l’obèse, 10,27 (SD=4,5) qu’en cas de poids normal, 7,96 (SD=4,58), p=0,024. Le score IUE était plus faible en cas de poids normal, 1,69 (SD=2,38) qu’en cas de surpoids, 3,19 (SD=2,91), p=0,002 et d’obésité, 3,80 (SD=3,23), p=0,0005. Comme retrouvé dans la population globale, le score dysurie était plus élevé chez les sujets ayant un poids normal, 4,09 (SD=3,33) que chez les sujets présentant un surpoids, 1,91 (SD=2,03), p=0,0003 ainsi que chez les sujets obèses, 2,33 (SD=2,37), p=0,013. Les mêmes comparaisons effectuées chez l’homme n’étaient pas significatives.
Conclusion |
Dans cette série de patients affectés d’une SEP, un IMC élevé était associé à des scores de symptômes USP plus élevés (IUE et HAV) pour les femmes.
Niveau de preuve |
4.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Lower urinary tract symptoms (LUTS), and principally overactive bladder, are common in multiple sclerosis (MS). However, their origin is not necessarily unique. Obesity is widely recognized as a risk factor for stress urinary incontinence (SUI) and overactive bladder (OAB) in the general population. We wanted to evaluate the influence of body mass index (BMI) on LUTS in the MS population.
Materials and methods |
We conducted an uncontrolled monocentric retrospective study in 260 subjects classified into 4 BMI groups: underweight, normal weight, overweight, obese people. Comparisons by Mann–Whitney test were made between different BMI groups, in the overall population and then by gender. LUTS (SUI, OAB, BOO (bladder outlet obstruction) were assessed using USP questionnaire.
Results |
In women, the mean OAB score was higher for obese women, 10.27 (SD=4.5) than for normal weight women, 7.96 (SD=4.58), P=0.024. The SUI score was lower for normal weight, 1.69 (SD=2.38) than for overweight, 3.19 (SD=2.91), P=0.002 and obese subjects, 3.80 (SD=3.23), P=0.0005. As in the overall population, the BOO score was higher in subjects with normal weight, 4.09 (SD=3.33) than in subjects with overweight, 1.91 (SD=2.03), P=0.0003 and in obese subjects, 2.33 (SD=2.37), P=0.013. The same comparisons in men were not significant.
Conclusion |
In this series, increased BMI was associated with higher OAB and SUI USP questionnaire scores, in women presenting with MS.
Level of evidence |
4.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sclérose en plaques, Indice de masse corporelle, Obésité, Troubles urinaires, Questionnaire USP
Keywords : Multiple sclerosis, Body Mass Index, Obesity, Lower urinary tract symptoms, Urinary symptom profile questionnaire
Plan
Vol 29 - N° 7
P. 366-370 - juillet 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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