Une femme enceinte présentait à 32 semaines d'aménorrhée un ictère secondaire à une hépatite aiguë C. La malade accouchait spontanément 3 jours plus tard. La recherche négative de l'ARN viral C dans le sérum du nourrisson 6 mois après l'accouchement excluait une transmission verticale du virus. Un traitement par interféron alpha à forte dose pendant 4 semaines était débuté 4 jours après l'accouchement. Malgré une réponse biochimique et virologique en fin de traitement, l'hépatite rechutait et évoluait vers la chronicité. Les observations d'hépatite aiguë C pendant la grossesse sont très rares car les modalités de suivi des femmes enceintes rendent difficile le diagnostic des formes asymptomatiques. Dans un cas, il s'agissait d'une forme sévère. La survenue d'une hépatite aiguë C en cours de grossesse semble augmenter le risque de prématurité sans majorer le risque de transmission materno-foetale. La fréquence des effets secondaires sous interféron suggère d'attendre le post-partum avant de débuter un éventuel traitement anti-viral.

A pregnant woman presented at 32 weeks of amenorrhea with jaundice secondary to acute hepatitis C. Spontaneous delivery took place 3 days later. The infant's serum tested negative for C viral RNA 6 months after delivery. Treatment with high doses of interferon-alpha for a period of 4 weeks was begun 4 days after delivery. Although a virological response was noted at the end of the treatment, the hepatitis relapsed and progressed toward chronicity. Case reports of acute hepatitis C during pregnancy are very rare, as the methods used for the follow-up of pregnant women render the diagnosis of asymptomatic forms difficult. In one case, the acute hepatitis C was severe. The occurrence of acute hepatitis C during pregnancy seems to increase the risk of premature delivery, but not that of vertical transmission. Given the frequency of side effects, it seems preferable not to begin interferon treatment until after delivery.