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L’hyperoxalurie primitive, aujourd’hui et demain - 17/06/19

Primary hyperoxaluria, today and tomorrow

Doi : 10.1016/S0001-4079(19)30403-0 
Pierre Cochat , Élodie Cheyssac, Anne-Laure Sellier-Leclerc, Aurélia Bertholet-Thomas, Justine Bacchetta, Cécile Acquaviva-Bourdain
 Centre de référence des maladies rénales rares Néphrogones. IBCP — UMR 5305 CNRS/UCBL. Hospices Civils de Lyon & Université de Lyon. Lyon, France. 

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RÉSUMÉ

Les hyperoxaluries primitives sont transmises sur le mode autosomique récessif; il s’agit d’affections rares et souvent graves, engageant alors le pronostic rénal et parfois le pronostic vital, notamment dans les formes à début précoce. Le type 1, le plus fréquent, résulte d’un déficit enzymatique (alanine-glyoxylate aminotransférase) dans les peroxysomes du foie, à l’origine d’une hyperoxalurie qui s’exprime initialement par des calculs avec ou sans néphrocalcinose. Au fur et à mesure que la filtration glomérulaire diminue, une surcharge systémique apparaît et n’épargne aucun organe, mais l’essentiel du stockage de l’oxalate est osseux. Le diagnostic repose sur l’oxalurie, puis le génotypage, car la confirmation du type d’hyperoxalurie est indispensable à la prise en charge et permet le diagnostic prénatal. Le traitement conservateur (pyridoxine, hydratation, inhibiteurs de la cristallisation) est essentiel et doit être précoce. Aucune méthode de dialyse n’est suffisamment efficace pour compenser la production d’oxalate, de sorte que la transplantation hépatique et rénale doit être planifiée avant le stade d’insuffisance rénale avancée, pour limiter les dégâts de la thésaurismose. Dans un avenir proche, de nouvelles thérapeutiques — notamment ARN interférant — pourront remplacer ou compléter la transplantation d’organes. Les hyperoxaluries primitives de type 2 et 3 sont plus rares et ont un phénotype moins sévère.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

SUMMARY

Primary hyperoxaluria is a group of rare inherited diseases, often associated with severe systemic involvement, leading to end-stage renal disease and further extrarenal life-threatening complications, mainly in patients with early onset. Type 1 is the most common, and is due to a liver-specific peroxisomal alanine-glyoxylate aminotransferase deficiency, so that the kidney must clear excessive amounts of oxalate, leading to nephrocalcinosis and urolithiasis. Along with glomerular filtration rate impairment, insoluble oxalate is progressively stored by all organs, mainly bones. The diagnosis is based on urine oxalate measurement and requires genotyping in order to propose the most appropriate management and allow prenatal diagnosis. Supportive measures (pyridoxine, hydration, crystallization inhibitors) are the cornerstone of early management. However many patients have a delayed diagnosis so that dialysis is mandatory, but any kind of dialysis would have limited benefit since oxalate overproduction by the liver would not be balanced by dialysis. Early (preemptive) combined liver-kidney transplantation is currently the most appropriate treatment but is a challenging procedure. In the nextfuture, promising options—such as RNA interference therapy — might be an alternative to organ transplantation. Type 2 and type 3 primary hyperoxalurias are less common and have less severe phenotype.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Oxalate de calcium, Hyperoxalurie primaire, Lithiase, Néphrocalcinose, Pyridoxine, Transplantation rénale, Transplantation hépatique, Thérapie par l’interférence par ARN

Key-words : Calcium Oxalate, Hyperoxaluria primary, Lithiasis, Nephrocalcinosis, Pyridoxine, Kidney Transplantation, Liver Transplantation, RNAl Therapeutics


Plan


 Tirés-à-part: Professeur Pierre Cochat, Service de pédiatrie, hôpital Femme Mère Enfant, 59 boulevard Pinel, 69677 Bron cedex.
 Conflits d’intérêts: PC a été expert et investigateur lors d’essais cliniques pour les laboratoires Oxthera, Dicerna et Alnylam-Sanofi.


© 2017  l’Académie nationale de médecine. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
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Vol 201 - N° 7-9

P. 1361-1375 - septembre 2017 Retour au numéro
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