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La plaque de Randall : à l’origine des calculs rénaux - 20/06/19

Randall’s plaque promotes kidney stones

Doi : 10.1016/S0001-4079(19)30634-X 
Emmanuel Letavernier *, ** , Michel Daudon *
* Service des Explorations Fonctionnelles Multidisciplinaires, Hôpital Tenon, AP-HP,Paris 
** Lauréat du prix Nestlé Waters 2014 

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RÉSUMÉ

Alexander Randall, un urologue américain qui exerçait au début du XXe siècle, a identifié des plaques de phosphate de calcium présentes à la pointe des papilles rénales comme étant à l’origine des calculs rénaux. Ces plaques qui portent désormais sont nom naissent dans l’interstitium des papilles rénales, se développent en rompant l’urothélium puis une fois au contact de l’urine permettent la nucléation hétérogène de cristaux d’oxalate de calcium monohydraté (whewellite) et la croissance de calculs oxalocalciques. Initialement identifiées sur des séries autopsiques, ces plaques ont suscité un intérêt au milieu du siècle dernier puis un relatif oubli jusqu’à ces deux dernières décennies. Les progrès de l’urologie et notamment le développement de l’urétéroscopie souple ont permis de visualiser les plaques sur les papilles et leur lien avec les calculs rénaux. D’autre part, l’analyse attentive des calculs oxalocalciques expulsés par les patients depuis une trentaine d’années révèle qu’un nombre croissant de calculs présente une ombilication papillaire avec des résidus de plaque, en particulier chez les jeunes adultes, suggérant que les plaques de Randall sont à l’origine d’un nombre croissant de calculs oxalocalciques chez des sujets de plus en plus jeunes.

La question de la responsabilité des plaques de Randall dans l’augmentation de l’incidence de la maladie lithiasique est posée. L’identification des mécanismes génétiques et environnementaux responsables de leur formation, le détail de leur composition et la mise en évidence de leur site initial de formation dans la papille sont des enjeux d’autant plus importants que ces plaques ont un impact clinique chez des millions de personnes dans le monde.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

SUMMARY

Dr Alexander Randall, an American urologist, described in 1936 a heterogeneous nuclea-tion process at the tip of the renal papilla giving birth to calcium oxalate stones. Kidney stones were for the first time described to originate from calcium phosphate plaques growing in the interstitial tissue, breaking the urothelium and then promoting monohydrate calcium oxalate crystal aggregation at their contact. During the next decades, few studies were dedicated to these Randall’s plaques identified at autopsy but the development of endoscopic procedures allowing plaque visualization renewed interest in Randall’s plaque. Moreovera dramatic increase in the proportion of calcium oxalate stones grown on papillary umbilications was observed in France during the past decades, especially in young adults. This suggests that Randall’s plaques give rise to an increasing number of calcium oxalate stones in more and more younger subjects.

The impact of Randall’s plaque in the increased incidence of kidney stones observed nowadays is unknown. Although some progress has been made during the past two decades, the topography of incipient Randall’s plaques, their composition, their role in kidney stone epidemic, their specific affinity for some crystalline phases, and the genetic and environmental determinants leading to their formation are major challenges.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Urolithiase, Rein, Calcium, Vitamine D, Plaque de Randall

Key-words : Urolithiasis, Kidney, Calcium, Vitamin D, Randall’s plaque


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 Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de cet article
Tirés à part : Professeur Emmanuel Letavernier, Service des Explorations Fonctionnelles Multidisciplinaires, Hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 75970 Paris Cedex 20


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Vol 200 - N° 6

P. 1129-1140 - juin 2016 Retour au numéro
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