Impact de la conférence de consensus de 2001 sur la prise en charge de l'herpès cutanéo-muqueux chez l'immunocompétent par les dermatologues français - 26/03/08
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Introduction |
L'objectif était d'évaluer l'impact de la conférence de consensus de 2001 sur les pratiques des dermatologues français dans la prise en charge de l'herpès cutanéo-muqueux chez l'immunocompétent. Une enquête pré-consensus avait révélé une grande diversité de pratiques.
Méthodes |
Un questionnaire de 40 questions sur le diagnostic, la prévention et le traitement, voisin de celui de 2001 a été soumis en 2003 à 205 dermatologues, dont la moitié avait déjà répondu en 2001. L'analyse a comparé les réponses des dermatologues interrogés en 2001 à celles des dermatologues nouvellement interrogés ou réinterrogés en 2003.
Résultats |
Le taux de réponse a été de 96 p. 100 (43 p. 100 en 2001). Les items pour lesquels une modification des réponses a été obtenue étaient : l'amélioration de la connaissance des situations imposant une anamnèse précise sur l'herpès, l'effondrement de l'intention de prescrire la sérologie herpétique, l'augmentation de la prescription des sérologies des autres maladies sexuellement transmissibles en cas d'herpès génital, une meilleure connaissance des stratégies de prévention, la baisse de l'intention de prescrire des antiviraux locaux, l'utilisation des antiviraux oraux en cas d'herpès génital ou orofacial récidivant ou d'érythème polymorphe récidivant. Une absence d'amélioration significative a été notée pour la prescription des examens virologiques directs avant un traitement antiviral au long cours pour l'herpès génital, pour le taux d'intention de prescrire un traitement antiviral oral préventif en cas d'exposition au soleil pour les malades atteints d'herpès solaire.
Discussion |
Le très bon taux de réponse s'explique probablement par un questionnement téléphonique effectué par une dermatologue et non par une société de services. L'utilisation d'une partie de l'échantillon interrogé en 2001 ajoute de la crédibilité aux résultats. Il s'agit cependant d'une enquête d'intentions de pratiques, et non de pratiques effectives. L'impact sur les intentions de pratiques des dermatologues français semble net sur de nombreux items. Néanmoins des progrès restent à faire en matière de diagnostic et de traitement.
Impact on the professional practices of French dermatologists of the 2001 consensus conference on the care of immunocompetent patients with cutaneous or mucous membrane herpes infection. |
Background |
Our aim was to assess the impact of the 2001 French Consensus Conference on the professional practices of French dermatologists treating immunocompetent patients with mucocutaneous herpes simplex infection (ocular herpes excluded). This conference was preceded by a survey that revealed a lack of homogeneity in practices.
Methods |
A questionnaire (similar to that of 2001) was submitted in 2003 to 205 dermatologists, half of whom had responded to the first survey. It contained 40 questions about diagnosis, prevention and treatment. The analysis compared the answers given in the 2001 survey with those of dermatologists either answering for the first time or answering again in 2003.
Results |
In 2003, the response rate was of 96% (43% in 2001). Statistically significant changes were obtained for the following items: better knowledge of situations requiring a precise history of herpes infection, dramatic decrease in prescribing herpes serological tests, increase in prescribing serological tests for other sexually transmitted diseases in patients with genital herpes, better knowledge of prevention strategies, decreased intention of prescribing topical antiviral agents, increased intention of using oral antiviral agents in patients with recurrent genital or orofacial herpes and those with recurrent erythema multiforme. No statistically significant improvement was noted regarding: failure to prescribe any direct virology test to confirm herpes infection before prescribing long-term viral treatment, high use of “prophylactic” oral antivirals in patients with recurrence of UV-induced herpes.
Discussion |
The fact that the telephone survey was conducted by a dermatologist rather than a service provider could account for the very high response rate observed. The utilization of a part of the sample of practitioners surveyed in 2001 lends credibility to the results. Our study nevertheless remains a survey of prescribing intentions rather than of actual practice. While the 2001 consensus conference on the practices of French dermatologists appears to have had a clear effect regarding numerous items, considerable progress is still required in certain diagnostic and therapeutic areas.
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 133 - N° 10
P. 749-753 - octobre 2006 Retour au numéro
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