Histoire de la vitamine D, une centenaire à laquelle on prête peut-être davantage qu’elle ne peut tenir - 07/07/19
The history of Vitamin D, a hundred-year-old hormone looming less large than initially and transiently expected
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Résumé |
C’est à la fin du XVIIIe siècle qu’a été découvert l’effet antirachitique de l’huile de foie de poisson. Quelques décennies plus tard, ce sont les vertus curatives de l’expositionau soleil qui ont été mises en exergue pour prévenir et guérir le rachitisme, très répandu dans toutes les grandes villes d’Europe septentrionale. Ce n’est qu’au début du XXe siècle qu’un dérivé de l’ergostérol, l’ergocalciférol, secondairement nommé vitamine D2, a été identifié comme le facteur causal du rachitisme par Adolphe Otto Windaus, ce qui lui valut le prix Nobel de chimie en 1928. Des recherches complémentaires aboutirent à la découverte de la vitamine D3, autre composé antirachitique produit par photosynthèse dans la peau à partir du 7-déshydrocholestérol. La découverte de dérivés de la vitamine D, dont le 1,25(OH)2D qui constitue sa forme active agissant sur l’homéostasie phosphocalcique et le métabolisme osseux et, surtout, la découverte de récepteurs spécifiques, a donné à la vitamine D un statut de pro-hormone. La mise en évidence de récepteurs dans de nombreux tissus et l’action de vitamine D sur plus de 500 gènes a suggéré un rôle extra-osseux indépendant du métabolisme calcique. Parce que la vitamine D participe à la régulation du système immunitaire, il a été postulé qu’elle pouvait être utilisée dans la prévention et le traitement du diabète de type 1, mais les essais de supplémentation se sont avérés inefficaces. Par ailleurs, la constatation dans le diabète de type 2 (DT2) d’une diminution des taux de 25(OH)D plasmatique, un indicateur médiocre de statut vitaminique, et l’amélioration de l’insulino-sensibilité et de l’insulino-sécrétion à la suite d’une supplémentation, a suggéré que la vitamine D pouvait être utilisée comme agent préventif et thérapeutique du DT2. Toutefois, les résultats des études d’interventions entreprises dans le DT2 ne sont pas concluants,ce qui ne laisse pas préjuger un effet positif de l’essai de supplémentation en vitamine D sur la prévention du DT2 actuellement en cours.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The plausibility of fish liver oil components exhibiting antirachitic activity emerged in the latest half of the XVIIIth century. A few decades later the dramatic beneficial effects of sunlight exposure on rickets were discovered. However, it was only at the beginning of the XXth century that the causative factor, the ergocalciferol, secondarily referenced to as the vitamin D2, a derivative of the ergosterol, was identified by Adolphe Otto Windaus who was awarded for the Nobel Prize in Chemistry, in 1928. He extended his research to the finding of an additional antirachitic compound, the vitamin D3, which was acknowledged as to being photochemically produced in the skin from its mother metabolite, the 7-dehydocholesterol. The recognition of vitamin D metabolism as an endocrine system was finalized by the chemical characterization of two hydroxylated daughter metabolites, the 25(OH)D and 1,25(OH)2D, with a special mention for the latter that bears most properties attributed to the vitamin D on calcium homeostasis and mineralization of the skeleton. Other functions of 1,25(OH)2D unrelated to calcium were also reported because this metabolite acts via its binding to a cognate receptor present in many target tissues and further via changes in the expression of more than 500 genes. As it was recognized that vitamin D regulates the immune system, some scientists were led to claim that this vitamin could be used in the prevention and treatment of type 1 diabetes but the effects of supplementations remained inconclusive. In addition, from the observations of low plasma 25(OH)D, a poorly standardized marker of the vitamin status, and from improvements in insulin sensitivity and secretion with vitamin D supplementations in type 2 diabetes it has been suggested that vitamin D could be used as a therapeutic or preventive agent in this disease. However, such proposals do not seem to be supported by the recent negative results of the DDM2 interventional study conducted in overt type 2 diabetes. Consequently, such ominous results do not help to predict a favorable outcome from the ongoing D2d trial that was designed to know whether vitamin D supplementations can prevent or not the onset of type 2 diabetes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Vitamine D, histoire, diabète
Keywords : Vitamin D, history, diabetes
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Vol 13 - N° 4
P. 375-383 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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