We describe the first juvenile specimen of an eolacertid lizard. The material comes from one of the most important Eocene localities, the Messel Pit in Germany. The new specimen provides unique information on the early ontogeny of Eolacerta, the largest known lizard from Messel, with a maximum snout-vent length greater than 30cm and a mass approaching 1kg. The specimen described here, with a SVL of 11.3cm and an estimated mass of 21g, can be allocated more precisely to Eolacerta robusta based on the co-occurrence and the combination of following features: (1) the nasal process of premaxilla is long; (2) position of lacrimal (being more anteriorly located in Stefanikia siderea); (3) the postorbital process of jugal is broad; (4) the ratio of the anterior and posterior region of the frontal between the sulcus interfacialis; (5) a mid-parietal constriction of the parietal table is present; (6) the interparietal shield broadens anteriorly; (7) the transverse sulcus is straight anteriorly. The incipient character of the parietal constriction and the slightly lower number of maxillary teeth (28 vs. 30–32 in adults) are consistent with a juvenile animal. Very important is evidence for the presence of pterygoid dentition (pointed teeth arranged in a single line) and the absence of palatine dentition. Ceratobranchial I is observed for the first time for this species, and its shape and length are very similar to those of Lacertidae. There are 27 presacral vertebrae in the juvenile, as in adults. In the juvenile specimen, ventral keel on the centrum is present in all vertebrae. The ventromedial portion of the ischium is well preserved here and gives information on the exact shape of this portion, at least in juvenile form. The scalation, as far as it is preserved, is similar to that of Stefanikia, except that the rectangular subdigital scales are longer in comparison with their width, and therefore have a broader appearance.

Cet article décrit le premier spécimen de juvénile d’un lézard éolacertidé. Le matériel provient de l’une des plus importantes localités éocènes, Messel Pit en Allemagne. Le nouveau spécimen fournit une information unique sur l’ontogénie précoce d’Eolacerta, le plus grand lézard connu de Messel, avec une longueur maximum museau–orifice anal supérieure à 30cm et une masse approchant le kilogramme. Le spécimen décrit ici, avec une SLV de 11,3cm et une masse estimée à 21g, peut être assigné plus précisément à Eolacerta robusta sur la base de la combinaison et de la cooccurrence des caractéristiques suivantes : (1) le long processus nasal de maxillaire ; (2) la position du lacrimal (situé plus en avant chez Stefanika siderea) ; (3) le large processus post-orbital du jugal ; (4) le ratio de la région antérieure/postérieure du frontal entre le sulcus interfacialis ; (5) une constriction pariétale centrale de la plaque pariétale ; (6) le bouclier interpariétal élargi antérieurement ; (7) le sulcus transversal droit antérieurement. Le caractère naissant de la constriction pariétale et le nombre légèrement inférieur de dents du maxillaire (28 au lieu de 30–32 chez les adultes) correspondent à un animal juvénile. Il y a une preuve très nette de présence d’une dentition de ptérygoïde (dents en pointe disposées sur une seule ligne) et d’absence de dents palatines. Le cératobranchial I est observé pour la première fois dans cette espèce, et sa forme et sa longueur sont similaires à celles des Lacertidae. Il y a 27 vertèbres pré-sacrales chez le juvénile, comme chez les adultes. Chez le spécimen juvénile, il y a une quille ventrale au centre de toutes les vertèbres. La portion ventro-médiale de l’ischium est ici bien préservée et fournit une information sur la forme exacte de cette portion, au moins dans la forme juvénile. Les écailles, dans la mesure où elles sont préservées, sont semblables à celles de Stefanikia, excepté le fait que les écailles subdigitales rectangulaires sont plus longues que larges et de ce fait paraissent plus grandes.