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Fasciite à éosinophiles survenue secondairement à une infection par Borrelia burgdorferi - 27/03/08

Doi : AD-08-2007-134-8-0151-9638-101019-200520009 

V. BELOT [1],

D. MULLEMAN [2],

A. PERRINAUD [1],

M. ABDALLAH-LOTF [1],

M.-C. MACHET [3],

L. MACHET [1]

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Introduction

La fasciite à éosinophiles associe un aspect sclérodermiforme de la peau, une hyperéosinophilie et une atteinte des fascias constatée à l'imagerie par résonance magnétique (IRM) et par l'examen histologique. L'étiologie est inconnue mais quelques observations ont suggéré une origine infectieuse. Nous rapportons l'association d'une fasciite à éosinophile à une infection à Borrelia burgdorferi.

Observation

Un homme de 54 ans consultait pour un œdème induré et un enraidissement des mollets associés à un œdème de la main gauche et de la face dorsale des doigts évoluant depuis 4 mois et apparus après une morsure de tique sur le dos du pied gauche. Il y avait une hyperéosinophilie à 1 010/mm3 et un syndrome inflammatoire modéré. La sérologie de la maladie de Lyme était positive par les méthodes ELISA et Western Blot. Le diagnostic de fasciite à éosinophiles était conforté par l'aspect en IRM et affirmé par l'examen histologique d'une biopsie cutanéo-musculaire du mollet. La présence de B. burgdorferi n'a pas été recherchée dans le tissu atteint.

Discussion

Il s'agit d'une fasciite à éosinophiles associée à une infection par B. burgdorferi sensu lato. Il peut s'agir d'une association fortuite mais la piqûre de tique ayant précédé le début des signes de fasciite, il peut y avoir un lien de causalité. Des cas similaires ont été décrits dans la littérature avec notamment mise en évidence du spirochète au sein du tissu atteint. La fréquence de la fasciite à éosinophiles reste rare en regard de la prévalence de l'infection en zone d'endémie. On peut cependant supposer que chez certains malades, peut-être génétiquement prédisposés, l'infection par B. burgdorferi puisse être à l'origine de fasciites.

Eosinophilic fasciitis associated with Borrelia burgdorferi infection.

Background

Eosinophilic fasciitis (Shulman syndrome) is defined by the association of sclerodermatous skin changes involving underlying fascia and hypereosinophilia. While the aetiology is unknown, some observations suggest an infectious origin. We report the association of eosinophilic fasciitis with an infection involving Borrelia burgdorferi.

Patients and methods

A 54 year-old man consulted for a hardened oedema and stiffness of the calves associated with an oedema of the left hand evolving for 4 months. Routine blood tests showed hypereosinophilia at 1.01 G/l and moderate inflammatory syndrome. Diagnosis of eosinophilic fasciitis was confirmed by MRI and muscle biopsy.

Since the patient had reported previous tick bites some months before onset, he was tested for Lyme disease. An ELISA test revealed IgG directed against Borrelia burgdorferi and this was confirmed by Western blot analysis.

Discussion

The association of eosinophilic fasciitis with Lyme disease raises the question of a real link or a fortuitous association between the two conditions. Similar cases have been described in the literature with or without isolation of the spirochete from skin or fascia lesions. The incidence of eosinophilic fasciitis remains low compared to the prevalence of the infection in endemic areas. We suggest that in some patients, perhaps genetically predisposed, infection with B. burgdorferi may be at the origin of fasciitis.


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Vol 134 - N° 8

P. 673-677 - août 2007 Retour au numéro
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