Le lymphome anaplasique à grandes cellules associées aux implants mammaires (LAGC-AIM) est une pathologie récente. Le seul facteur de risque reconnu est l’implant mammaire.

Une étude rétrospective a été réalisée sur les cas français de LAGC-AIM diagnostiqués par le réseau Lymphopath et déclarés à l’ANSM. Afin de compléter ces données sur l’histoire prothétique des implants nous avons envoyé aux chirurgiens référents un questionnaire.

En combinant les données de l’ANSM et celles des questionnaires, nous avons pu étudier l’histoire prothétique de 32 LAGC-AIM unilatéraux et deux LAGC-AIM bilatéraux. L’âge moyen des patientes au moment du diagnostic était de 59 ans (29 ; 83). Douze LAGC-AIM étaient survenus après augmentation mammaire esthétique, 22 après mastectomie pour néoplasie, et deux après symétrisation par prothèse du sein controlatéral à une mastectomie pour néoplasie. Quinze LAGC-AIM ont été diagnostiqués sur prothèse unique, toutes macrotexturées avec une macrotexturation obtenue par projection de cristaux de sels de type biocell. Les 21 autres LAGC-AIM ont été diagnostiqués sur prothèses multiples (2 à 5) et ont tous été en contact au moins une fois avec une prothèse de type biocell. La durée moyenne d’exposition aux implants tous confondus était de 11 ans (4 ; 31). La durée moyenne d’exposition à des enveloppes macrotexturées obtenues par projection de cristaux de sel était de neuf ans (2 ; 23). Six patientes étaient exposées à une prothèse d’expansion obtenue par projection de cristaux de sel. Aucune patiente n’a été exposée uniquement à une macrotexture projetée sur prothèse d’expansion.

Les implants macrotexturés projetés aux cristaux de sel et plus particulièrement de type biocell sont retrouvés dans l’histoire de tous les 36 LAGC-AIM de cette série.

Breast implant-associated anaplastic large cell lymphoma is a recent pathology; the one known risk factor is breast implantation.

A retrospective study was conducted on the French BIA-ALCL cases diagnosed by the Lymphopath network and reported to the National Medical Safety Agency (ANSM). Wishing to obtain supplementary data on the prosthetic history of implants, we sent the referent surgeons a questionnaire.

By combining the relevant ANSM data and questionnaire data, we studied the histories of 32 unilateral cases of BIA-ALCL and 2 bilateral cases of BIA-ALCL. Mean patient age on diagnosis was 59 (29; 83). Twelve BIA-ALCL cases occurred after breast augmentation for esthetic purposes, 22 following mastectomy for neoplasia and 2 after symmetrization of the contralateral breast in reconstruction. Fifteen BIA-ALCL cases were diagnosed on single prostheses, all of them macrotextured with macrotexturing obtained by projection of biocell salt crystals, also known as the biocell “salt loss” technique. The other 21 BIA-ALCL cases were diagnosed on multiple prostheses (2 to 5), and all of them had had at least one contact with a biocell implant. Mean duration of exposure to implants was 11 years (4; 31). Mean duration of exposure to the macrotextured shell surfaces obtained by the salt loss technique was 9 years (2; 23). Six patients were exposed to a temporary macrotextured Expander implant obtained with the aforementioned salt loss technique. No patient was exposed to the macrotextured Expander implant alone.

Salt loss macrotextured implants, particularly those of the biocell-type, were found in the prosthetic history of all 36 BIA-ALCL cases in this series.