Des unités de pharmacogénétique moléculaire se sont mises en place au sein de laboratoires hospitaliers français. L’impact clinique de ces nouvelles structures est encore limité et de nombreuses questions d’ordre organisationnel, éthique, juridique, technique, social et économique les concernant restent à résoudre. Leur multiplication ainsi que l’accroissement de leur activité et de leur champ d’application sont cependant prévisibles. À terme, ces unités devraient contribuer à limiter le problème de santé publique que posent actuellement dans notre pays les variations interindividuelles de réponse aux médicaments. Devant ces perspectives d’évolution, il semble indispensable que cette activité hospitalière soit rapidement reconnue par les pouvoirs publics et les différents acteurs de la santé en France. Il semble aussi indispensable que les problèmes qu’elle pose soient pris en considération et qu’elle puisse bénéficier comme les autres activités de génétique moléculaire, d’une structuration en un réseau national de prise en charge et de garanties de financements.

Molecular pharmacogenetic units have recently been established in several hospital laboratories in France. The clinical impact of these units is still limited and numerous problems of organizational, ethical, legal, technical, social and economical nature remain to be resolved. However, an increasing number of these units, a rise in their activities and an enlargement of their scope of application are foreseeable in the future. Ultimately, these units would significantly contribute to limit the public health problem caused by interindividual variabilities in drug effects. In view of these prospects, it seems essential that such hospital activity should be quickly recognised by the authorities and the various health sectors in France. It is also essential that the problems that arise from such pharmacogenetic activities should be considered by the authorities and would profit from the organization of a national network and from financial guaranties.