Les neurotoxiques organophosphorés sont susceptibles d’être utilisés lors de conflits armés ou d’attaques terroristes. Ces toxiques, quand ils ne provoquent pas la mort, peuvent entraîner l’apparition de lésions cérébrales et de séquelles comportementales chez les victimes qui n’auraient pas pu recevoir rapidement après l’intoxication un traitement d’urgence adapté. La thérapie cellulaire in vivo pourrait constituer une approche prometteuse pour corriger la neuropathologie cérébrale. La neurogénèse réparatrice consiste à mobiliser les cellules souches neuronales endogènes. Ces cellules souches, après migration, peuvent se greffer dans les régions cérébrales lésées et se différencier en neurones fonctionnels. Après quelques rappels concernant les intoxications par les neurotoxiques organophosphorés et leur traitement d’urgence, le présent article résume l’avancée des connaissances en matière de neurogénèse réparatrice appliquée au traitement des lésions cérébrales induites par les neurotoxiques organophosphorés.

Nerve agents could be potentially used as during a conflict or a terrorist attack. If an emergency treatment is not provided after poisoning, irreversible brain damages and behavioural sequels are expected to appear. In vivo cell therapy seems to be a promising approach for delayed treatment to contribute to brain repair. A mobilization of endogenous neural progenitors would be the basis of such an approach. After migrating, these progenitors would engraft in damaged brain regions and subsequently differentiate into functional neurons. In this review, after a few reminders regarding nerve agent poisoning and the emergency treatment of such an intoxication, progresses in terms of cell therapy and its potential application to nerve agent-induced brain lesions are summarized.