Les enfants sont des personnes vulnérables qui peuvent être exposés à des médicaments en dehors de tout traitement médical, essentiellement à visée sédative. On parle alors d’enfants chimiquement battus. Cette situation est très largement sous-reportée, les évènements se passant en général dans la sphère familiale et ne donne lieu qu’exceptionnellement à des investigations, en particulier lorsque l’enfant est vu par un pédiatre ou lors d’une hospitalisation pour troubles inexpliqués de la vigilance. Les auteurs rapportent le cas d’un enfant de 5 ans, exposé à de la chlorphéniramine, un antihistaminique H1 de première génération. La molécule a été identifiée et quantifiée par LC-MS/MS dans les ongles (6,5mg) de la main après incubation pendant la nuit dans un tampon pH 9,5, à une concentration de 1,4pg/mg. Bien que cette concentration ne soit pas interprétable en termes de dose administrée ni de fréquence d’administration, elle constitue une preuve d’exposition à la molécule.

Beside medicines administration to treat specific diseases, children can be exposed to drug for criminal purposes, i.e., sedation to make them quiet. This is an unreported situation of drug-facilitated crime, as it generally occurs in the intra-family group. It is seldom documented as it remains at a privacy level. However, on very few occasion, paediatricians or hospital staff can be involved, when strong unexplained impairment is observed. The authors report the case of a 5-year-old child exposed to chlorpheniramine, an antihistaminic drug, belonging to the first generation. The drug was tested by LC-MS/MS in fingernails (6.5mg) after overnight incubation in pH 9.5 buffer and was quantified at 1.4pg/mg. Although this concentration cannot be interpreted in terms of dosage and frequency of exposure, it constitutes a proof of exposure to the drug.