To evaluate and compare the shear bond strength (SBS) of orthodontic molar tubes bonded using two hydrophilic primers along with a moisture tolerant adhesive system to dry and saliva-contaminated enamel surfaces; and to assess the mode of their bond failure.

A total of 60 extracted human mandibular molars were randomly divided into three major groups according to the primer used, each consisting of 20 molars: XT group acts as a control and bonded with the conventional hydrophobic Transbond XT primer, OS group bonded with the hydrophilic Ortho Solo primer, AP group bonded with the hydrophilic Assure Plus all surface bonding resin. Each major group was further divided into two subgroups, of 10 molars each, according to presence or absence of saliva. All the specimens were thermocycled 500 cycles between 5̊ and 55°C. Shear forces were applied to the specimens with a universal testing machine at a crosshead speed of 1mm/min and SBS was measured in megapascals (MPa). The mode of failure was determined using the adhesive remnant index (ARI). Data were analysed using two-way analysis of variance (ANOVA) followed by univariate analysis and Bonferroni post hoc tests.

The three tested primers did not show a significant difference in the mean SBS in dry conditions (P=0.137); the mean SBS of OS and AP primers were 15.60±5.879MPa and 12.51±2.583MPa respectively which were comparable to that of the hydrophobic XT primer (12.76±2.952MPa). In saliva-contaminated conditions, the mean SBS values were 10.41±4.457MPa and 9.22±3.422MPa for OS and AP primers respectively, which were significantly higher than that of XT primer (4.82±2.050MPa) (P=0.004). When comparing the mean SBS for each group according to the bonding condition, it was significantly higher in dry bonding compared to saliva-contaminated bonding for the three primers; XT (P<0.001), OS (P=0.003) and AP (P=0.011). In the dry field, most of the bond failures of the three primers were adhesive (score 3), whereas in the saliva-contaminated field, most of the failures were cohesive (score 1).

Dry bonding yielded the highest SBS for the three primers. Saliva contamination significantly decreased the bond strength of both hydrophilic primers; however, the values were above the clinically acceptable limit. The hydrophilic primers tested in the present study can be successfully used for bonding orthodontic molar tubes under dry and saliva-contaminated enamel surface conditions.

Évaluer et comparer la résistance au cisaillement (SBS) des tubes molaires orthodontiques collés à l’aide de deux agents de couplage hydrophiles et d’un système adhésif tolérant à l’humidité sur des surfaces émaillées sèches et contaminées par la salive, et évaluer le mode de décollement.

Un total de 60 molaires mandibulaires humaines extraites ont été réparties au hasard en trois grands groupes selon l’agent de couplage utilisé, chaque groupe était composé de 20 molaires : le groupe XT a servi de témoin et a été collé avec l’agent de couplage hydrophobe conventionnel Transbond XT ; le groupe OS a été collé avec l’agent de couplage hydrophile Ortho Solo ; le groupe AP a été collé avec la résine hydrophile toutes surfaces Assure Plus. Chaque grand groupe a été divisé en deux sous-groupes, de 10 molaires chacun, selon la présence ou l’absence de salive. Tous les échantillons ont été thermocyclés 500 fois entre 5 et 55°C. Les forces de cisaillement ont été appliquées aux échantillons à l’aide d’une machine d’essais universelle dont la tête se déplace à la vitesse de 1mm/min et le SBS a été mesuré en mégapascals (MPa). Le mode de décollement a été déterminé à l’aide de l’index des résidus d’adhésifs (ARI). Les données ont été analysées à l’aide d’une analyse de variance bidirectionnelle (ANOVA) suivie d’une analyse univariée et du test post hoc de Bonferroni.

Les trois agents de couplage testés n’ont pas montré de différence significative dans le SBS moyen dans des conditions sèches (p=0,137) ; le SBS moyen des agents de couplage OS et AP était respectivement de 15,60±5,879MPa et 12,51±2,583MPa et était comparable à celui de l’agent de couplage hydrophobe XT (12,76±2,952MPa). Dans des conditions de contamination salivaire, les valeurs SBS moyennes étaient de 10,41±4,457MPa et de 9,22±3,422MPa respectivement pour les agents de couplage OS et AP, elles étaient significativement supérieures à celles des agents de couplage XT (4,82±2,050MPa) (p=0,004). Lorsque l’on compare le SBS moyen pour chaque groupe selon les conditions de collage, il était significativement plus élevé pour le collage à sec que pour le collage contaminé par la salive pour les trois agents de couplage : XT (p<0,001), OS (p=0,003) et AP (p=0,011). En milieu sec, la plupart des décollements des trois agents de couplage étaient adhésifs (score 3), tandis qu’en milieu contaminé par la salive, la plupart des décollements étaient cohésifs (score 1).

Le collage à sec a donné le SBS le plus élevé pour les trois agents de couplage. La contamination salivaire a réduit de façon significative l’adhérence des deux agents de couplage hydrophiles ; toutefois, les valeurs étaient supérieures à la limite acceptable sur le plan clinique. Les agents de couplage hydrophiles testés dans la présente étude peuvent être utilisés avec succès pour le collage des tubes molaires orthodontiques dans des conditions de surface d’émail sèche et contaminée par la salive.