Intérêt clinique des marqueurs d’activation des basophiles dans la néphropathie lupique - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
Les granulocytes basophiles amplifient la production de complexes immuns au cours lupus érythémateux systémique et sont impliqués dans la physiopathologie de la néphropathie lupique (LN). Les LN de classe III/IV actives sont les plus sévères. Elles sont une source importante de morbidité surtout en cas de non-rémission après traitement. Il n’existe pas de biomarqueur permettant de prédire la réponse au traitement des LN.
Méthodes |
L’objectif de l’étude était de mesurer si des marqueurs d’activation des basophiles (MAB) mesurés dans le sang périphérique au moment de la ponction biopsie rénale (PBR) (J0) chez des patients avec LN sévère prédisent la rémission rénale à 1 an. Etude observationnelle prospective recueillant les données cliniques et les MAB à J0 de patients atteints de LN Classe IIIA/IVA±V ou V ayant reçu un traitement d’induction. Ont été exclus les patients avec un débit de filtration glomérulaire au diagnostic<30ml/min/m2 et une sclérose glomérulaire >50 % à la PBR. La rémission a été définie comme une protéinurie <1g/j ou réduite de 50 % et <3g/j et une fonction rénale stable durant le suivi. Analyses univariées puis multivariées (modèle de COX) recherchant l’association entre les données cliniques, les MAB à J0 et la non-rémission de la LN à 12 mois.
Résultats obtenus ou attendus |
La cohorte a compris 83 patients, 41 % avec une LN classe III/IV, 42 % avec une classe III/IV+V et 17 % une classe V ; 77 % sont entrés en rémission pendant les 12 mois suivants. En analyse univariée, seule la créatinine et le MAB1 à J0 étaient corrélés significativement à la non-rémission. En analyse multivariée, seul MAB1 prédisait la non-rémission (p=0,04) avec une valeur prédictive négative de 87 % pour une valeur<105 de moyenne géométrique d’intensité de fluorescence.
Conclusion |
Le marqueur d’activation des basophiles MAB1 mesuré dans le sang périphérique au diagnostic des néphropathies lupiques sévères pourrait prédire la réponse ultérieure au traitement d’induction. C’est le premier biomarqueur pronostique identifié au diagnostic pour envisager la personnalisation du traitement.
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Vol 15 - N° 5
P. 279 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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