La sénescence des cellules endothéliales glomérulaires orchestre le développement de la glomérulosclérose liée à l’âge via la sécrétion de PAI-1 - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
La maladie rénale chronique est un problème de santé publique dont la fréquence augmente avec l’âge, la glomérulosclérose représentant la lésion histologique la plus fréquente dans ce contexte. Les mécanismes à l’origine de cette détérioration accrue restent néanmoins méconnus, mais la sénescence cellulaire pourrait être impliquée.
Méthodes |
L’objectif de notre étude était donc de comprendre le rôle de la sénescence dans le développement de la glomérulosclérose liée à l’âge et d’identifier les médiateurs clés. Dans ce but, nous avons utilisé un modèle murin de vieillissement physiologique incluant des souris sauvages et transgéniques et une étude in vitro utilisant du surnageant de cellules glomérulaires endothéliales primaires humaines et des podocytes immortalisées en culture.
Résultats obtenus ou attendus |
Comme attendu, les souris de 24 mois développaient des lésions de glomérulosclérose avec une perte podocytaire comparativement à des souris de 4 mois. Ces lésions étaient associées à une augmentation de la sénescence glomérulaire. Par ailleurs, les marquages 53BP1 ou p21 montraient que la sénescence étaient quasi exclusivement retrouvée dans les cellules endothéliales. Nous avons ensuite montré que l’expression du sécrétome associé à la sénescence, le SASP incluant PAI-1, était augmenté dans le rein des souris âgées. L’invalidation de PAI-1 spécifiquement dans l’endothélium permettait de ralentir le développement de la glomérulosclérose, en maintenant un nombre de podocytes supérieur. In vitro, le surnageant de cellules endothéliales sénescentes induisait le décollement de podocytes en culture. Enfin, l’étude de biopsies du jour de la transplantation issus de donneurs cadavériques de plus de 80 ans ont montré que i) 50 % des greffons présentaient de la sénescence glomérulaire une expression de PAI-1 et ii) que cette expression de PAI-1 était prédictive d’un mauvais pronostic du greffon.
Conclusion |
Notre étude permet de mieux comprendre le rôle de la sénescence dans le développement de la glomérulosclérose liée à l’âge, et identifie PAI-1 comme un biomarqueur prometteur.
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Vol 15 - N° 5
P. 280 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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