Caractéristiques et risque d’insuffisance rénale terminale des donneurs vivants de rein entre 2007 et 2017 - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
Le don vivant de rein a longtemps été considéré comme n’ayant aucun impact sur le risque d’insuffisance rénale terminale (IRT) mais deux études récentes ont montré le contraire. Plusieurs calculateurs ont été développés pour prédire le risque d’IRT des donneurs. Cette évolution rapide des connaissances est susceptible de modifier significativement les pratiques et les caractéristiques des donneurs vivants pourraient avoir évolué au cours du temps. Description claire et complète de l’expérience Décrire l’évolution récente des caractéristiques des donneurs vivants et étudier l’évolution du risque d’IRT.
Méthodes |
Nous avons étudié l’évolution des caractéristiques des donneurs vivants de rein en France entre 2007 et 2017, en utilisant le registre Cristal Donneur Vivant. Nous avons calculé le risque d’IRT prédit à l’aide d’un calculateur en ligne pour tous les donneurs. Dans un sous-groupe de donneurs, nous décrivons l’évolution de la fonction rénale un an après le don.
Résultats obtenus ou attendus |
Nous avons inclus 3483 donneurs (dont 1610 avec un suivi). L’âge moyen est passé de 48,2 ans (IC95 : 46,5, 49,8 ans) en 2007 à 51,8 ans (IC95 : 50,8, 52,8 ans) en 2017 (p<0,001). La proportion de donneurs obèses (IMC≥30kg/m2) était stable (6,8 % en 2007 et 11,8 % en 2017 ; p=0,15). Le DFG moyen n’a pas changé significativement. Il était de 92,7mL/min/1,73m2 (IC95 : 90,4–95,1mL/min/1,73m2) en 2007 contre 95,0mL/min/1,73m2 (IC95 : 93,8–96,2mL/min/1,73m2) en 2017. Le risque d’IRT prédit 20 ans après le don n’était pas différent entre 2007 et 2017. Le DFG un an après le don représentait 68 % du DFG prédon en 2007, alors qu’il ne représentait que 65,1 % en 2017 (p=0,03).
Conclusion |
Les donneurs vivants récents peuvent différer des donneurs plus anciens, mais, de manière rassurante pour la pratique du don vivant de rein, en France, les modifications des caractéristiques des donneurs vivants n’ont pas entraîné d’augmentation significative du risque d’IRT.
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Vol 15 - N° 5
P. 284-285 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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