Impact de la masse musculaire, mesurée par imagerie en coupes, en transplantation rénale - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
La sarcopénie, évaluée par la mesure scanographique de l’aire des psoas avec le TPI (Total Psoas Index), est un marqueur de fragilité décrit en chirurgie et cancérologie.
Méthodes |
Notre objectif était de déterminer l’impact du TPI en transplantation rénale. Nous avons rétrospectivement inclus 264 patients ayant bénéficié d’une première transplantation rénale entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2013 au CHRU de Montpellier et pour lesquels un scanner abdomino-pelvien avait été réalisé dans les trois ans avant la greffe. Le TPI (mm2/m2) était calculé à partir de la mesure de l’aire totale des psoas (TPA (mm2)) sur une coupe transversale centrée sur la vertèbre lombaire L3. Les patients étaient ensuite classés et analysés en terciles de TPI.
Résultats obtenus ou attendus |
Le TPI moyen était respectivement de 61,7±12,1 mm2/m2 et 42,4±14,2 mm2/m2 pour les hommes et les femmes. En comparaison au plus grand tercile de TPI, un faible TPI était associé à une durée moyenne de séjour initial plus longue (19,71±13,32 vs. 15,39±7,13 respectivement, p=0,01). Après ajustement sur l’âge, l’indice de Charlson et le retard de reprise de fonction, cette différence n’était plus significative. On retrouvait une augmentation du nombre de réhospitalisations à un an (1,48±1,46 vs. 1,13±1,45 respectivement, p=0,03). Sur toute la durée du suivi, un faible TPI était associé à une augmentation du nombre total de réhospitalisations (p=0,003). En analyse multivariée, le TPI était un facteur de risque indépendant de réhospitalisations (hospitalisations après la greffe≥2; OR=2,45 (1,26–4,76), p=0,01), tout comme la survenue de complications post-opératoire (OR=1,88 (1–3,53), p=0,05). Nous n’avons pas mis en évidence de différence significative sur la mortalité et la survie du greffon.
Conclusion |
Le TPI est un marqueur fiable pour évaluer la sarcopénie. Il permet d’identifier les patients présentant un risque accru de morbidité post-transplantation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 15 - N° 5
P. 284 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?