Le niveau de sialylation des anticorps spécifiques du donneur est variable mais n’impacte pas la sévérité du rejet humoral - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
Le rejet médié par les anticorps (AMR) est une cause majeure de perte d’organe en transplantation. Pourtant, certains patients conservent une bonne fonction du greffon au long cours, malgré la présence d’anticorps spécifiques du donneur (DSA) dans leur circulation. L’identification des paramètres associés à la pathogénicité des DSA est donc aussi importante que la détection de leur présence. Des études expérimentales récentes ont montré que la teneur en sucre, en particulier l’état de sialylation du fragment Fc des IgG, est variable. Cela pourrait modifier la capacité des IgG à se lier au récepteur C1q et au récepteur Fc, modulant ainsi les fonctions effectrices des IgG. Dans cette étude, le statut de sialylation des DSA a été analysé et sa relation avec la physiopathologie de l’AMR évaluée.
Méthodes |
Parmi les 938 greffés rénaux ayant bénéficié d’une biopsie du greffon entre 2004 et 2012 au CHU de Lyon, 69 remplissaient les critères diagnostiques d’AMR. Les sérums collectés au moment de la biopsie ont été testés pour la présence de DSA par luminex. Le niveau de sialylation des DSA présents dans chaque sérum a été déterminé par chromatographie avec l’agglutinine de Sambucus nigra.
Résultats obtenus ou attendus |
Tous les patients avaient des niveaux de sialylation des IgG sériques remarquablement similaires (∼ 2 %). Cependant, le statut de sialylation des DSA était très variable (médiane=9 % ; range=0–100 %), permettant de répartir les patients en deux groupes : DSA fortement sialylés : n=44 (64 %) et faiblement sialylés : n=25 (36 %). Les deux groupes ne différaient ni par l’intensité des lésions de rejet (C4d, ptc et g ; p>0,05), ni par les taux de survie du greffon (Log rank test ; p=0,99). Ces résultats cliniques ont été confirmés in vitro dans les tests de cytotoxicité dépendante du complément et de l’ADCC (Fig. 1).
Conclusion |
Le statut de sialylation des DSA est très variable mais ne corrèle pas avec leur pathogénicité.
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Vol 15 - N° 5
P. 286-287 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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