Effets secondaires rénaux des immunothérapies de type anti-PD1 chez les patients traités pour mélanome métastatique : étude de cohorte en vie réelle - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
L’immunothérapie par anti-PD1a transformé le pronostic des patients atteints de mélanome malin métastatique, mais au prix d’effets secondaires immunologiques parfois sévères, dont de rares néphrites interstitielles aiguës. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’incidence des évènements rénaux en “vie réelle” chez les patients traités par anti-PD1.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective d’une cohorte “vie réelle” de patients atteints de mélanome métastatique, traités par nivolumab et pembrolizumab entre 2014-2018, identifiés via l’OncoPharmacologie. Les patients traités par ipilimumab (anti-CTLA4) ont été exclus. Toutes les informations cliniques ont été récupérées dans les dossiers médicaux des patients. Tous les bilans biologiques réalisés à l’hôpital et en ville ont été analysés. L’IRA était définie par une augmentation de créatininémie ×1.5. La survie sans IRA, et l’impact de l’IRA sur la survie ont été analysés.
Résultats obtenus ou attendus |
Nous avons inclus 239 patients avec des données exhaustives. La médiane de survie était de 13,4 mois (IC95 % : 8,3–18,5). Au cours du suivi, 41 (17 %) patients ont présenté une IRA dont un qui a nécessité de la dialyse. En parallèle, 117 (52 %) patients ont développé une toxicité immunologique non rénale. La principale cause d’IRA était fonctionnelle (diarrhées). Seuls 4 (1,7 %) patients ont présenté une néphrite interstitielle aiguë (NIA) ; seuls 8 % ont développé une IRC. La survenue d’une IRA n’impactait pas la survie des patients (HR 1,26, p=0,32). La mortalité était moindre en cas d’IMC>25kg/m2 (HR 0,59 ; IC95 % : 0,40–0,87 ; p=0,008) et supérieure chez les patients traités par inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) (HR 1,95 ; IC95 % : 1,41–2,71 ; p<0,0001).
Conclusion |
Les épisodes d’IRA sous anti-PD1 sont le plus souvent fonctionnels, même si des cas de NIA existent, et sont moins fréquents que les autres toxicités immunologiques. Les épisodes d’IRA n’impacteraient pas la survie globale des patients pris en charge pour des mélanomes métastatiques.
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Vol 15 - N° 5
P. 294 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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