Syndrome de microangiopathie thrombotique post-pancréatite : à propos de deux nouveaux cas - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance rénale est observée dans environ 20 % des cas de pancréatite aiguë (PA) et constitue un facteur de mauvais pronostic. Elle est de mécanisme fonctionnel dans la plupart des cas. Un syndrome de microangiopathie thrombotique (MAT) compliquant une PA reste une situation exceptionnelle.
Méthodes |
Nous rapportons deux observations de pancréatites alcooliques secondairement compliquées de MAT. Dans les deux cas les bilans infectieux (dont les sérologies pneumocoque, VIH, virus du groupe herpès et leptospirose) et auto-immun (dont les anticorps anti-nucléaires, anti-phospholipides et le test de coombs direct) étaient négatifs. L’activité de la protéase ADAMTS 13 était supérieure à 20 % sans inhibiteur anti-ADAMTS 13. L’activité des protéines de régulation de la voie alterne (MCP, facteur H, facteur I) était normale. Enfin l’enquête toxique ne retrouvait pas de médicament pourvoyeur de MAT.
Le traitement a comporté des échanges plasmatiques et une perfusion unique d’eculizumab pour le deuxième cas, en raison du caractère réfractaire de la MAT à la plasmathérapie.
Il n’y a pas eu de récidive de MAT à distance de l’épisode initial de PA.
Résultats obtenus ou attendus |
Une PA peut se compliquer d’un syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS) secondaire à une sécrétion massive de cytokines pro-inflammatoires dont les interleukines (IL-1, IL-6, IL8…) et le tumor necrosis factor-alpha (TNF-α) et une activation du complément conduisant à des lésions endothéliales prédisposant à l’apparition d’une MAT.
Conclusion |
Une MAT post-pancréatite est une situation rare, à évoquer devant une thrombopénie et/ou une anémie hémolytique apparaissant secondairement à la PA.
L’éculizumab semble un traitement bénéfique pour les MAT post-pancréatite aiguë.
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Vol 15 - N° 5
P. 336 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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