Néphropathie tubulaire et interstitielle avec uvéite (NITU syndrome) : à propos de 13 cas - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
La néphropathie tubulaire et interstitielle avec uvéite (NITU syndrome) est une atteinte auto-immune rare. Depuis sa description pour la première fois il y a 40 ans, environ 200 cas ont été publiés.
Méthodes |
Le but de ce travail était d’étudier les caractéristiques cliniques, histologiques et évolutives du NITU syndrome.
Il s’agit d’une étude rétrospective sur une période de 38 ans :1980–2018. On a inclus touts les patients ayant une néphropathie interstitielle aiguë prouvée histologiquement dont le tableau clinico-biologique était compatible avec le diagnostic de NITU syndrome.
Résultats obtenus ou attendus |
Nous avons colligé 13 patients. L’âge moyen était de 34,2 ans (16–52 ans). Il s’agissait de 11 femmes et 2 hommes. La découverte de l’atteinte rénale et de la l’atteinte oculaire était concomitante chez la majorité des patients (9/15). Douze patients avaient une uvéite antérieure et un patient avait une panuvéite. L’examen ophtalmologique a montré une synéchie irido-cristallinienne dans 3 cas et une hyalite dans 1 cas. Une altération de l’état général et un syndrome inflammatoire biologique étaient présents dans respectivement 9 cas et 10 cas. Tous les patients avaient une insuffisance rénale avec une créatinémie moyenne à 579 umol/l. La ponction biopsie rénale a confirmé le diagnostic de néphrite interstitielle aiguë. L’infiltrat inflammatoire était fait essentiellement par des monocytes dans 8 cas ; et il était lymphoplasmocytaire dans 5 cas. Un œdème interstitiel ainsi que des lésions de fibrose étaient présents dans respectivement 10 et 4 cas. Tous les patients ont eu un traitement local par corticoïdes pour l’uvéite associé à une corticothérapie orale (0,5 à 1mg/kg/jour). L’évolution était favorable avec uniquement 2 cas de récidives d’uvéite. Une récupération rénale complète a été observée chez tous les patients.
Conclusion |
Le NITU syndrome est une entité rare. Ses manifestations cliniques rénales et ophtalmologiques peuvent être sévères ; mais le pronostic est généralement favorable sous corticothérapie.
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Vol 15 - N° 5
P. 345 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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