Épidémiologie de l’artériolopathie calcifiante urémique au sein d’une cohorte rétrospective régionale de 89 cas et identification des facteurs de risque parmi les patients dialysés - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
L’artériopathie calcifiante urémique (ACU) est une maladie rare, entraînant des ulcérations cutanées douloureuses chez les patients à risque en IRC. En l’absence de recommandations, la prise en charge est hétérogène.
Méthodes |
Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective afin de décrire les prises en charge diagnostique et thérapeutique et la survie de l’ACU dans notre inter-région.
Les cas d’ACU diagnostiqués entre 2006 et 2016 chez des patients en dialyse et en IRC stade 4 ou 5 non dialysés ont été recensés auprès des néphrologues de notre inter-région et interrogation de la base de données de dialyse MEDIAL. Nous avons sélectionné les patients selon les critères d’Hayashi. Les cas dialysés étaient appariés à deux contrôles hémodialysés, sur l’âge, le sexe, le genre et la région d’appartenance au registre REIN.
Résultats obtenus ou attendus |
Quatre-vingt neuf cas ont été identifiés, dont 67 hémodialysés, 3 en DP et 19 en IRC non dialysés. Les cas étaient majoritairement des femmes (64 %), diabétiques (67,4 %), en surpoids ou obèses avec des comorbidités cardiovasculaires. Les troubles de métabolisme osseux liés à l’IRC, l’inflammation et la dénutrition (perte de poids médiane de 3,5kg, diminution médiane de l’albuminémie de 2,7g/L) précédaient l’apparition de l’ACU de plusieurs mois. Le traitement incluait le plus fréquemment soins locaux (98,9 %), antibiothérapie (77,5 %), arrêt des AVK (70,8 %) et thiosulfate de sodium intraveineux (65,2 %). Le débridement chirurgical, l’utilisation de chélateurs non calciques du phosphate, une forme distale d’ACU et la localisation aux membres inférieurs étaient associés à une meilleure survie. Les facteurs de risque de développer l’ACU parmi les patients dialysés étaient l’obésité, les AVK, la perte de poids, la diminution de l’albuminémie et l’hyperphosphatémie dans les six mois précédent l’apparition des lésions.
Conclusion |
Comme dans la littérature, la mortalité était élevée avec 40,4 % des patients étaient décédés à 1 an, majoritairement dans un contexte de soins palliatifs.
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Vol 15 - N° 5
P. 359 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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