Évaluation de l’impact d’une alcalinisation orale par les urologues et les néphrologues : évolution du secteur extracellulaire. Premiers résultats de l’étude AlcalUN - 26/08/19

Doi : 10.1016/j.nephro.2019.07.240 
J.-P. Bertocchio 1, 2, , L. Figueres 3, L. De Laforcade 4, H. Ayari 1, T. Dolley-Hit 5, V. Gueutin 6, L. Golbin 7, S. Citarda 8, C. Overs 9, J. Beaume 10
1 Service de Physiologie Rénale, HEGP, AP–HP, Université Paris Descartes, Paris, France 
2 Club des Jeunes Néphrologues, Paris, France 
3 Service de Néphrologie et d’immunologie clinique, ITUN, CHU de Nantes, Université de Nantes, RMeS, UMRS 1229, Nantes, France 
4 Service Endocrinologie-Néphrologie, Centre Hospitalier Pierre Oudot, Bourgoin-Jallieu, France 
5 AUB santé, Unité de dialyse de Saint-Malo, Saint-Malo, France 
6 Service de Néphrologie, Hôpital de La Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Paris, France 
7 Service de Néphrologie, CHU de Rennes, Rennes, France 
8 Centre associatif lyonnais de dialyse (Calydial), centre hospitalier Lucien-Hussel, Vienne, France 
9 Service d’Urologie, CHU de Grenoble, Association Française des Urologues en Formation, Grenoble, France 
10 AVODD, HIA Sainte-Anne, Toulon, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’alcalinisation orale par bicarbonate de sodium (NaHCO3) ou citrate est utilisée dans plusieurs situations cliniques fréquentes (comme l’acidose métabolique ou certaines lithiases rénales). Plus de 50 % des néphrologues/urologues en prescrivent régulièrement (Citarda et al. N&T 2016) mais l’effet indésirable du NaHCO3 le plus redouté est l’expansion du secteur extracellulaire. Aucun essai prospectif n’avait étudié spécifiquement cette question jusqu’à présent.

Méthodes

AlcalUN (NCT03035812) est une étude prospective observationnelle en « vie réelle » dont l’objectif principal est d’évaluer le retentissement d’une alcalinisation orale chronique par NaHCO3 sur le SEC. Le groupe comparateur est composé de patients recevant une alcalinisation orale sans NaHCO3.

Les données anonymisées ont été recueillies via une plateforme internet sécurisée (eCRF). Seuls les patients adultes suivis par un néphrologue et/ou urologue pouvaient être inclus. Le critère d’évaluation principal est l’augmentation du SEC (poids, pression artérielle, œdèmes) à la première visite de suivi.

Résultats obtenus ou attendus

Les 20 investigateurs (répartis France entière) ont inclus 122 patients du 01/01/2017 au 31/12/2018 dont 92 (75 %) ont eu un suivi et 74 (61 %) ont reçu du NaHCO3. Si les deux groupes sont comparables démographiquement, le groupe NaHCO3 comprend plus de patients avec insuffisance rénale chronique (74 vs 28 %, p<0,001) alors que le groupe sans NaHCO3 comprend plus de patients lithiasiques (23 vs 94 %, p<0,001). Il n’y avait pas de différence concernant le poids, la pression artérielle, la présence d’œdèmes à l’inclusion. À 98±48jours de suivi moyen, 70 patients (76 %) ont eu une augmentation de leur SEC, la proportion est identique dans les deux bras de l’étude (77 vs. 72 %, p=0,76).

Conclusion

Le NaHCO3 oral n’induit pas plus d’augmentation du SEC que le citrate alors qu’il est utilisé dans une population plus à risque. Ces résultats doivent être confirmés dans une plus grande population (poursuite de l’étude en cours) et au cours d’un essai randomisé.

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Vol 15 - N° 5

P. 361 - septembre 2019 Retour au numéro
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