L’injection de produit de contraste peut induire une néphropathie toxique et le volume seuil de toxicité n’est pas bien défini. L’objectif consiste à étudier la relation entre le volume de produit de contraste et la survenue d’une néphropathie au contraste.

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur tous les patients ayant bénéficié d’une intervention coronarienne percutanée suite à un syndrome coronarien aigu entre 2012 et 2018. Nous avons défini la néphropathie induite par le produit de contraste comme étant une augmentation de ≥0,5mg/dL ou ≥25 % de la créatinine sérique par rapport à sa valeur de base entre le 1^er et le 10^e jour suivant l’injection de contraste. Les facteurs prédictifs indépendants de la néphropathie au contraste ajustés à leur moyenne observée seront introduits dans la formule. Les données démographiques, cliniques et biologiques ont été obtenues depuis la base de données de l’institution.

Parmi les 3073 patients analysés, 724 (23,6 %) ont développé une néphropathie au contraste. Une corrélation positive a été retrouvée entre le volume de produit de contraste et la créatinine sérique. Les patients recevant une quantité plus élevée de produit contraste sont significativement plus à risque de développer une néphropathie (p<0,001). Le volume de produit de contraste est un facteur prédictif indépendant. Nous avons développé une formule de prédiction du volume seuil dont la valeur prédictive négative est de 82 %.

Le volume de produit de contraste est un facteur prédictif indépendant de la survenue d’une néphropathie au contraste. Étant donnée qu’il s’agit d’un facteur modifiable nous suggérons de réduire la quantité injectée lors de la coronarographie pour diminuer le risque de la NIC.