Les hyponatrémies sont fréquentes au cours de l’insuffisance rénale aiguë et peuvent entraîner des troubles neurologiques compliquant le tableau clinique.

Nous avons recensé les insuffisances rénales aiguës au niveau des différents services hospitaliers, pour lesquels le néphrologue est sollicité.

Le recueil des données est effectué au cours du rapport de garde. La saisie est réalisée sur logiciel SPSS par une même personne pendant une période de 6 mois. Le travail est supervisé par un senior.

Nous avons recensé toutes les insuffisances rénales aiguës au niveau des différents services hospitaliers. Le nombre était de 1127 sur une période de deux ans, les hypernatrémiques représentaient 15,1 % des cas alors que les hyponatrémiques 55,9 %. L’age des hyponatémiques est de 65,2±16,3 ans avec des extrêmes de 20 à 96 ans, 58 % ont plus de 65 ans. Il s’agit de164 hommes vs 147 femmes. Les diabétiques et/ou cardiopathes correspondaient à 62 % des cas, alors que les cancéreux 17,5 %. Une hyponatrémie sévère <120mmol/l dans 13,4 % des cas. Une déshystratation chez 135 soit 43(%) des cas, Une hyperhydratation dans 58 (18,5 %). L’état de conscience était altérée à différents degrés de sévérité, 2,5 % confus 7,3 % obnibulés et 9,6 % comateux. Un état de choc septique ou hypovolémique chez 50 patients (15,9 %). Le support hémodynamique s’imposait dans 17,8 % des cas. L’étiologie de insuffisance rénale était : fonctionnelle 171(54,4 %), nécrose tubulaire aiguë 78 (24,8 %) obstructive 25 (7,3 %). Selon l’AKIN le stade 1 (17,8 %), stade 2(30,9 %), stade 3(36,6 %). Le recours à la dialyse était nécessaire chez 70 patients.

L’hyponatrémie participe à la gravité du tableau d’insuffisance rénale aiguë. Les comorbidités associées, l’âge avancé représentent des facteurs prédisposant à une hyponatrémie de déplétion ou plutôt de dilution qui imposent une évaluation adéquate du volume extra-cellulaire en conséquence une correction efficace.