Association entre lymphopénie après un an de transplantation et risque de perte de greffon et de décès - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
En transplantation rénale, un enjeu majeur actuel est celui de la recherche de biomarqueurs spécifiques permettant d’estimer le niveau d’immunosuppression et de détecter plus précocement les patients à risque d’échec de greffe.
Méthodes |
Nous avons analysé la corrélation indépendante entre la numération lymphocytaire, mesurée facilement en routine sur l’hémogramme à chaque consultation, et la survie patient et greffon, afin d’étudier sa potentielle utilité comme biomarqueur d’immunosuppression. Au total, 3002 patients transplantés de rein ou rein-pancréas entre janvier 2000 et décembre 2016, dans deux CHU français, vivants et avec un greffon fonctionnel à un an de transplantation, ont été inclus. Leurs données cliniques et biologiques étaient extraites de la base de données. Nous avons étudié la relation étiologique entre la numération lymphocytaire temps-dépendante après un an de transplantation et la survie patient et greffon, le risque d’infections virales et de cancer en utilisant un modèle multivarié de Cox temps-dépendant.
Résultats obtenus ou attendus |
Un patient présentant à un moment donné du suivi un taux de lymphocytes circulants inférieur à 750/mm3 avait un risque plus élevé de perte de greffon (HR 3,08, p<0,001) et de décès (HR 2,06, p<0,001) comparé à un patient similaire, mais ayant un taux de lymphocytes circulants normal (plus de 1500/mm3) au même moment, indépendamment des autres facteurs de risque. Les patients avec un taux de lymphocytes circulants inférieur à 750/mm3 étaient plus à risque d’infection virale comparés aux patients ayant une numération lymphocytaire normale (HR 1,62, p<0,001), mais nous n’avons pas mis en évidence d’association avec l’incidence de complications néoplasiques.
Conclusion |
La lymphopénie sévère au cours du temps est associée à un risque de perte de greffon, de décès et d’infections virales. Ces données suggèrent que le suivi longitudinal de la numération lymphocytaire pourrait être utilisé comme biomarqueur simple et de routine de la survie à long terme des patients et des greffons.
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Vol 15 - N° 5
P. 394 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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