Après avoir défini les traits saillants d’une société juive orthodoxe (partie I), que nous avons appelés « marqueurs », nous nous interrogeons sur les facteurs de résilience qui fondent les bases résilientes de cette microsociété. Pour ce faire, nous travaillons sur le lien « marqueur » - « facteur de résilience ».

Nous mettons en valeur les tuteurs de résilience propres à cette microsociété et posons une seconde hypothèse : et si les tuteurs de résilience étaient désincarnés ? Il y aurait bien des « figures d’attachements » abstraites dans des univers fondés sur la croyance.

Après avoir décrit cet univers (partie I) nous les questionnons sur une période profondément dure de leur vie, la Shoah. C’est essentiellement en les mettant en situation de transmission que nous percevons les forces résilientes en présence. Ils s’autocensurent (ne racontent pas les pires événements, les pires sensations) mais tiennent à exprimer le socle de leur force. Ce sont ces socles que nous avons retenus et appelés « tuteurs de résilience ».

Nous posons quatre « concepts-tuteurs de résilience » : (1) le silence du conjoint, (2) la loi, (3) la filiation, (4) le rituel journalier.

La notion de « concept-tuteur de résilience » renvoie non pas à de l’humain qui saurait pallier l’absence, le manque d’une figure d’attachement, mais à un absolu élément de croyance qui donnerait à une microsociété qui y croit, les moyens d’une résilience.

Il faudrait, pour valider la notion, faire une étude plus poussée sur le lien entre religion et résilience. Mais l’idée d’un « concept-tuteur » est à prendre en considération pour une population dont la foi et l’identité religieuse est justement ce qui les a mis en danger.

After defining the salient features (“marqueurs”) of a Jewish orthodox society (part I) we try to expose the resilient factors for this microsociety. To this end, we are reflecting on the link between salient features (“marqueurs”) and resilient factors (“facteurs de resilience”).

We emphasize this microsociety's resilient factors and we hypothesize the following idea: what about disembodied tutors? the resilient factors could be not embodied values in a world merely based on belief.

After describing this world (“Resilience tutors … - part I”), we asked them about a difficult par of their life: the Holocaust. Thus, in a situation of transmission to their children, we perceive the resilient features. They exercised self-censorship (don’t speak about the worst events, the worst sensations, the worst feelings), but they wish to express the basis of their strength, that we called resilient factors.

We propose four “concepts-resilient factors” (“concepts-tuteurs de résilience”): (1) the silence of the spouse, (2) the law, (3) the filiation, (4) the daily ritual based on practicticing jewish life.

The notion of “concept-resilient factors” is not linked to a human being who knew how to overcome the lack of an attachment pattern but to an absolute element of faith, which would give to this microsociety the ways to its proper resilience.

To validate this hypothesis, we should generalize the study the link between faith and religion. Otherwise, the idea of conceptualized tutor is particularly interesting in a context where it's merely the faith, which put them in considerable danger.