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Profil d’admission des patients hospitalisés à l’Unité pour Malades Difficiles Henri Colin en 2016 - 08/09/19

Admission profile for patients in the Henri Colin Unit for Difficult Patients in 2016

Doi : 10.1016/j.evopsy.2018.10.002 
Marion Guillot a, , Marion Azoulay b : Praticien Hospitalier, Sophie Raymond b : Praticien Hospitalier, Bernard Lachaux c : Praticien Hospitalier, chef de pôle
a Établissement public de santé Paul Guiraud, interne DES psychiatrie Unité pour Malade Difficiles Henri Colin, 54, avenue de la République, 94800 Villejuif, France 
b UMD Henri Colin, établissement public de santé Paul Guiraud, 54, avenue de la République, 94800 Villejuif, France 
c UMD-USIP Henri Colin, établissement public de santé Paul Guiraud, 54 avenue de la République, 94800 Villejuif, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Il existe 10 Unités pour Malades Difficiles (UMD) en France, et peu d’études dans la littérature se sont intéressées à la population prise en charge dans ces structures.

Sujets et méthode

Nous avons choisi de nous intéresser au profil d’admission des patients, hommes et femmes, hospitalisés à l’UMD Henri Colin sur l’année 2016 en réalisant une étude statistique rétrospective descriptive.

Résultats

Les patients, hommes comme femmes, admis en UMD ont en commun un parcours de vie marqué par d’importantes carences (affectives, éducationnelles …). Il apparaît que les patients atteints de schizophrénie sont désormais majoritaires dans les admissions à l’UMD : 95 % environ chez les hommes, 60 % chez les femmes. Les demandes se réalisent dans un contexte de perception d’une grande dangerosité chez les hommes, et d’un épuisement institutionnel chez les femmes. Il existe une forte comorbidité toxicologique (addiction au cannabis chez plus de 2/3 des hommes).

Discussion

Des hypothèses pouvant expliquer ces profils type, ainsi que les différences observées entre populations masculine et féminine, seront évoquées. Nos résultats pourront alors être mis en lien et discutés en fonction des connaissances sur la clinique psychiatrique et des données de la littérature. Nos résultats auront pour intérêt d’actualiser ces données et d’identifier les caractéristiques et particularités d’un malade difficile en 2016.

Conclusion

Il semble qu’un nouveau profil de malade difficile se dégage en 2016 : il s’agit de patients connus chroniquement des services de psychiatrie, la difficulté résidant dans les possibilités limitées de prise en charge sur le service de secteur, par la perception d’une dangerosité non contenue chez les hommes, et d’un épuisement institutionnel chez les femmes. Il serait intéressant de confirmer cette hypothèse en réalisant de nouvelles études dans d’autres UMD, ainsi qu’observer l’impact que peut avoir l’ouverture de structures de soins spécialisées telles que les Unités de Soins Intensifs Psychiatriques (USIP) et les Unités Hospitalières Spécialement Aménagées (UHSA).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Introduction

In France, there are 10 special units that take in potentially difficult patients, known as UMD (Unité pour Malades Difficiles). In the literature, there are few studies on the populations admitted to these facilities.

Trial subjects and method

We chose to focus on the year 2016 and on the profiles of male and female patients admitted to the Henri Colin special unit at the Paul-Guiraud Hospital in Villejuif, in the Paris suburbs, by way of a descriptive retrospective statistical study.

Results

Men and women admitted to these special units share traumatic life experiences, scarred with affective, educational or other deprivations. Patients in the study were mostly schizophrenic: 95% of the men and 60% of the women. The admission requests originated from perceptions of dangerousness among the men, and resulted from institutional exhaustion for the women. There was marked toxicological comorbidity (2/3 of men addicted to cannabis).

Discussion

We explore hypotheses that could explain these profiles, as well as the differences noted between men and women. Our results are discussed and linked to existing knowledge in clinical psychiatry and to data in the medical literature. The results update this database, and identify the characteristics and specificities of UMD patients in 2016.

Conclusion

It seems that a new profile of UMD patients has emerged in 2016. These patients have long been familiar in psychiatric units and the main difficulty resides in the fact that these local “sectors” have limited capacities, and that there are perceptions of difficulty in coping with dangerous men and difficult women within these facilities. It would be interesting to back up this hypothesis by conducting further studies in different UMDs in order to observe the possible impact of the opening of specialised medical structures such as USIPs (intense psychiatric care unit) and UHSAs (hospital units with special facilities).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Unité pour Malades Difficiles, Profil d’admission, Évolution

Keywords : Unit for Difficult Patients, Admission profile, Evolution


Plan


 Toute référence à cet article doit porter mention : Guillot M, Azoulay M, Raymond S, Lachaux B. Profil d’admission des patients hospitalisés à l’Unité pour Malades Difficiles Henri Colin en 2016. Evol psychiatr 2019 ;84(3): pages (pour la version papier) ou URL [date de consultation) (pour la version électronique).


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Vol 84 - N° 3

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