Panton-Valentine leukocidin-producing Staphylococcus aureus necrotizing pneumonia is an unusual cause of community-acquired pneumonia, although associated with a high case fatality. This infection mainly affects young individuals, without any history, and is most often preceded by flu-like symptoms.

We focused on patients presenting with Staphylococcus aureus necrotizing pneumonia in Reunion (Indian Ocean) admitted to the emergency department. We performed a retrospective study based on data collected from laboratory registers and medical files of patients presenting with Staphylococcus aureus necrotizing pneumonia in Reunion between December 2014 and December 2017.

A total of 16 patients were recruited for this study, with a median age of 40.5 years. More than half of patients had previously been admitted to the emergency department for acute respiratory distress syndrome or severe sepsis. Fourteen patients were admitted to the intensive care unit and six patients died (five premature deaths).

Physicians should be aware of this infection during the flu season and quickly adapt the specific antibiotic treatment, including a drug inhibiting toxin production. As methicillin-resistant Staphylococcus aureus is very rarely observed in Reunion, physicians can still adapt the empirical treatment, without glycopeptides.

La pneumonie nécrosante à Staphylococcus aureus sécréteur de leucocidine de Panton-Valentine est rare, mais caractérisée par un taux de mortalité élevé. Cette pathologie touche essentiellement le sujet jeune, sans antécédent et est généralement précédée d’un épisode grippal.

Analyser les cas de pneumopathies nécrosantes à Staphylococcus aureus sécréteur de leucocidine de Panton-Valentine, rencontrés dans les centres hospitaliers de La Réunion et admis par un service d’urgence. Nous avons réalisé une étude rétrospective effectuée sur le recueil de données des dossiers médicaux et des registres de laboratoire des patients hospitalisés pour une pneumopathie nécrosante à Staphylococcus aureus sécréteur de leucocidine de Panton-Valentine entre décembre 2014 et décembre 2017.

En trois ans, 16 patients ont été sélectionnés, avec une médiane d’âge de 40,5 ans. Plus de la moitié des patients avaient été admis au préalable dans le service des urgences pour un syndrome de détresse respiratoire aigu ou un sepsis sévère. Quatorze patients ont été hospitalisés en service de réanimation et six sont décédés dont cinq précocement.

L’évolution rapide et souvent fatale de cette pneumopathie oblige le praticien à ne pas méconnaître cette infection, surtout en saison grippale et à insister sur la prescription d’une antibiothérapie adaptée, comprenant un anti-infectieux anti-toxinique dès la suspicion de la pathologie dans le service des urgences. Toutefois, la rareté du SARM à la Réunion, nous permet encore d’adapter l’antibiothérapie probabiliste en urgence au contexte local, sans l’introduction obligatoire de glycopeptides.