Femmes victimes de violences sexuelles : attitudes attendues de la part de leur médecin - 20/09/19

Women victimes of sexual violence: Attitudes expected from their doctor

Doi : 10.1016/j.sexol.2019.05.008 
A. Freyens , M. Monti , L. Vignocan , P. Mesthe
 DUMG, faculté de médecine Rangueil, université Paul Sabatier, 133, route de Narbonne, 31062 Toulouse cedex, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Contexte

En France, 20,4 % des femmes déclarent avoir subi au moins une forme de violences sexuelles au cours de leur vie (ONDRP, INSEE. Cadre de vie et sécurité). Parmi elles, 26 % ont vu un médecin suite à cet incident et 8 % lui en ont parlé (Inserm, Ined, ANRS. Contexte de la sexualité en France. 2006).

Objectif

Devant cette forte prévalence, il semblait important d’explorer les attentes de ces femmes lors d’une consultation de médecine générale afin d’améliorer leur prise en charge.

Méthode

Cette étude qualitative a été réalisée grâce à des entretiens semi-dirigés individuels menés entre avril et décembre 2015. Les entretiens ont été réalisés auprès de 14 femmes majeures ayant vécu des violences sexuelles. Elles étaient âgées de 19 à 50 ans et avaient des profils socio-épidémiologiques variés.

Résultats

Le médecin généraliste était perçu comme un professionnel de premier recours pour elles, et elles attendaient principalement de sa part : une écoute sans jugement, une orientation notamment vers des psychologues et des associations spécialisées ainsi que certaines précautions lors de l’examen clinique. Les femmes souhaitaient qu’il soit formé à la prise en charges des violences sexuelles. Il serait nécessaire pour le médecin généraliste de savoir reconnaître les signes évocateurs et d’être formé aux conséquences physiques et psychologiques des violences sexuelles.

Conclusion

Au premier abord, la prise en charge d’une patiente victime de violences sexuelles peut sembler complexe pour le médecin. Mais selon les femmes, il suffit de peu pour que leur généraliste soit aidant.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Background

In France, 20.4% of women report having experienced at least one form of sexual violence in their lifetime (ONDRP, INSEE. Living environment and security). Of these, 26% saw a doctor following this incident and 8% told them about it (Inserm, Ined, ANRS. Context of sexuality in France. 2006).

Objective

In view of this high prevalence, it seemed important to explore the expectations of these women during a general medical consultation in order to improve their care.

Method

This qualitative study was conducted through semi-structured individual interviews conducted between April and December 2015. The interviews were conducted with 14 adult women who had experienced sexual violence. They were between 19 and 50 years of age and had varied socio-epidemiological profiles.

Results

The general practitioner was perceived as a primary care professional for them, and they expected mainly from him/her: a non-judgmental listening, a referral to psychologists and specialized associations, as well as certain precautions during the clinical examination. The women wanted him/her to be trained to deal with sexual violence. It would be necessary for the general practitioner to be able to recognize the evocative signs and to be trained in the physical and psychological consequences of sexual violence.

Conclusion

At first glance, caring for a patient who is a victim of sexual violence may seem complex to the doctor. But according to the women, it only takes a short time for their general practitioner to be helpful.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Violences sexuelles, Médecine générale, Femmes, Attentes, Consultation, Guide

Keywords : Sexual violence, General medicine, Women, Expectations, Medical consultation, Guidelines


Plan


© 2019  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 28 - N° 4

P. 183-190 - octobre 2019 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • HIV infected women vulnerability for presenting sexual dysfunction: The role of sexual dysfunctional beliefs
  • F. Vakili, A. Alipour, E. Merghati Khoei, M. Rasoolinejad
| Article suivant Article suivant
  • Maltraitance infantile : effets différentiels liés au sexe sur la santé mentale et la sexualité
  • M. Abrams, M. Milisavljevi?, A. Šoški?

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.