Analyse des données regroupées de paramètres de radiothérapie externe d’essais de phase II et III de chimioradiothérapie du cancer de canal anal - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La radiothérapie externe avec chimiothérapie concomitante (5-fluoro-uracile–mitomycineC) est le traitement de référence du cancer de canal anal. Une analyse des données de sept essais a été faite pour quantifier l’effet des paramètres relié avec la radiothérapie externe sur les résultats thérapeutiques.
Matériel et méthodes |
Après fusion des jeux de données l’impact des paramètres de radiothérapie (étalement, durée de l’intervalle de temps, dose totale) sur les résultats thérapeutiques (récidive locorégionale, taux de survie sans progression à 5 ans et toxicité) ont été évalués. Les données ont été reçues de dix essais publiés sur 13, réalisés entre 1987 et 2008 (n=3031). Une régression de Cox a été utilisée.
Résultats et analyse statistique |
Seuls les dossiers de 1343 patients des sept essais plus récents et homogènes ont été analysés (durée médiane de suivi :4,1 ans). Un taux supérieur de récidive locorégionale à 5 ans avait une corrélation significative avec un étalement plus long (22,8 %, intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : 22,3–27,3 %, p=0,030), une taille tumorale supérieure (p<0,001) et avec les sexe masculin (p=0,045). Les analyses par sous-groupe de la récidive locorégionale(intervalle de dose : 50,4–59Gy) semblaient en faveur des doses plus basses (p=0,412). La comparaison avec un intervalle de temps de deux semaines (dose : 59,4Gy) suggérait que trois semaines pouvaient être désavantageux (p=0,245), et ne montrait pas de différence (p=0,89) avec aucun intervalle de temps (intervalle de dose : 55–59,4Gy). La probabilité de survie sans progression à 5 ans était 65,7 % (IC 95 % : 62,8–68,5 %). Des taux de survie sans progression plus élevés ont été observés chez les femmes (p<0,001), les tailles tumorales plus petites (p<0,001) et les étalements plus courts (p=0,025). La survie globale à 5 ans était en relation avec les femmes (76,7 % ; IC 95 % : 73,9 %>79,3 % ; p<0,001), tailles tumorales plus petites (p=0,027) et étalements plus courts (p=0,026). Les données descriptives de la toxicité seront présentées.
Conclusion |
Pour des patients pris en charge par chimioradiothérapie concomitante par deux agents et une radiothérapie externe, un étalement plus long semble désavantageux. De futurs essais avec des techniques modernes pourraient mieux définir l’étalement optimal et le rôle de l’escalade de dose.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 792 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.