Irradiation partielle et accélérée du sein par une technique de curiethérapie de haut débit de dose chez les patientes âgées : résultats oncologiques et facteurs pronostiques - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’irradiation partielle et accélérée du sein par une technique de curiethérapie de haut débit de dose est validée pour les cancers du sein à faible risque. Chez les patientes âgées, les critères de sélections restent à préciser. L’objectif est d’analyser les résultats oncologiques et de proposer des facteurs pronostiques.
Matériel et méthodes |
Une étude de cohorte de patientes traitées par tumorectomie/exploration axillaire et irradiation partielle et accélérée du sein par une technique de curiethérapie de haut débit de dose (34Gy en dix fractions et cinq jours) a été menée. La recherche de facteurs pronostiques de survie sans rechute locale et métastatique, survie spécifique et survie globale, a été conduite (analyse uni- et multifactorielle) sur : l’âge, le stade tumoral (T), le statut ganglionnaire (N), l’expression des récepteurs hormonaux, le Ki67, la classification du Groupe européen de curiethérapie de l’European SocieTy for Radiotherapy and Oncology (Gec-ESTRO ; risques faible, intermédiaire, haut) et une classification moléculaire modifiée : cancers hormonodépendants, surexprimant HER2 (HER2+) et triples négatifs [1 ].
Résultats et analyse statistique |
De 2005 à 2018, les dossiers de 104 patientes ont été analysés. L’âge médian était de 74 ans (extrêmes : 59–89 ans). La taille médiane était de 10mm extrêmes : 1-30mm, 96 cancers (soit 92 %) étaient de stade pN0, 14 (soit 13 %) de grade 3, le Ki67 médian était de 10 % (extrêmes : 0–80 %). Selon la classification du Gec-ESTRO, 73 cancers, 18 et 13 étaient respectivement à risques faible, intermédiaire et haut (soit respectivement 70 %, 17 % et 13 %). Selon la classification moléculaire, 92, sept, et trois cancers étaient respectivement de haut risque, HER2+ et hormonodépendants (soient respectivement 90 %, 7 % et 3 % ; deux étaient inclassables). Avec un suivi médian de 60 mois (extrêmes :1–159 mois), aucune rechute locale n’a été observée, quatre patientes ont été atteintes de métastases à distance (soit 4 %). Sur les 29 décès, deux étaient liés au cancer. La classification moléculaire modifiée, l’expression des récepteurs hormonaux étaient facteurs pronostiques en analyse unifactorielle pour lasurvie sans rechute métastatique (p=0,01/0,02) et la survie spécifique (p=0,002/0,005). L’âge, la taille, le statut ganglionnaire, l’expression des récepteurs hormonaux étaient facteurs pronostiques de survie globale en analyse univfactorielle. Seule la taille restait pronostique en analyse multifactorielle.
Conclusion |
L’irradiation partielle et accélérée du sein par une technique de curiethérapie de haut débit de dose chez les patientes âgées permet un taux de contrôle local excellent. La classification du Gec-ESTRO associée à la classification moléculaire modifiée permettrait d’affiner la sélection des patientes candidates à une irradiation partielle et accélérée du sein par une technique de curiethérapie de haut débit de dose.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 794 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.