Efficacité de l’association de radiothérapie avec des anti-PD-L1 et anti-TIGIT : une question de fractionnement ! - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La radiothérapie a la capacité d’induire une réponse immunitaire antitumorale mais aussi réponse immunosuppressive justifiant l’association avec des immunothérapies. Il est à présent essentiel de comprendre le type de réponse immunitaire induite par différents types de schémas de fractionnement de la radiothérapie délivrant une dose radiobiologique équivalente.
Matériel et méthodes |
Le modèle de tumeur colique murine CT26 greffé sur des souris Balb/c immunocompétentes a été irradié par trois schémas de fractionnement (1×16,4Gy, 3×8Gy and 18×2Gy) délivrant la même équivalence de dose. La réponse immune radio-induite (panels myéloïde, lymphoïde et cytokines) a été évaluée par cytométrie en flux et l’activation des voies de signalisations étudiées par séquençage de l’ARN. L’efficacité des schémas de radiothérapie associés ou non à deux immunothérapies (anti-PD-L1 avec ou sans anti-TIGIT) a été évaluée par le suivi des croissances tumorales. Les analyses statistiques ont été réalisées par des tests non paramétriques.
Résultats et analyse statistique |
Selon le schéma de fractionnement la réponse immunitaire radio-induite était différente. Les deux schémas hypofractionnés induisaient une importante infiltration lymphoïde (CD8+ et Treg) 7jours après la radiothérapie alors que le schéma 18×2Gy induisait une réponse immunosuppressive myéloïde 14jours après la radiothérapie. Les trois schémas induisant une augmentation de l’expression de PD-L1. En revanche, seuls les schémas hypofractionnés induisaient l’expression de TIGIT. L’association du schéma 3×8Gy avec un anti-PD-L1 et un anti-TIGIT a entrainé une réponse complète pour 90 % des souris (contre moins de 60 % pour les autres schémas ; p<0,05).
Conclusion |
La réponse immune radio-induite est dépendante du schéma de fractionnement de la radiothérapie. Pour la première fois il est démontré l’intérêt d’associer la radiothérapie à un anti-TIGIT notamment en utilisant un schéma 3×8Gy, induisant l’expression de TIGIT, et un anti-PD-L1. Cette étude démontre l’importance de l’optimisation du schéma de fractionnement de l’irradiation dans les essais cliniques évaluant l’efficacité d’associations de radio- et d’immunothérapies.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 796 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.