Facteurs prédictifs, sélection des patients et résultats fonctionnels des patients traités pour un cancer du canal anal par complément de curiethérapie en technique de dose pulsée - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le standard thérapeutique des cancers du canal anal localisés est une radiothérapie externe pelvienne, pouvant être suivi d’un complément par curiethérapie. Il persiste des inconnues concernant la sélection et les facteurs prédictifs de ces patients, ainsi que la préservation de leur fonction sphinctérienne.
Matériel et méthodes |
Entre 2005 et 2017, 179 patients consécutifs atteints d’un cancer du canal anal ont reçu un complément par curiethérapie dans notre institution après radiothérapie externe, 159 étaient disponibles pour l’analyse. Les facteurs pronostiques retenus concernaient notamment l’atteinte initiale de la tumeur (stade cT, circonférence, atteinte de la marge anale ou muqueuse rectale). La fonction sphinctérienne était autoévaluée par le questionnaire de Wexner.
Résultats et analyse statistique |
Avec un suivi moyen de 44,5 mois, les taux de contrôle local et de survie sans progression étaient respectivement de 89 % et 82 % à 5 ans. Seize patients ont subi une amputation pour une récidive (n=14) ou une toxicité sévère (n=2), 14,5 % des patients ont souffert d’une toxicité tardive muqueuse de grade 2 ou plus. En analyse multifactorielle, la réponse clinique au moment de la curiethérapie (hazard ratio [HR]=4,46 en cas de réponse partielle) et la modalité de radiothérapie externe (HR=3,25 pour radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle contre la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité) étaient significativement associés à la survie sans progression. L’intervalle de temps entre la radiothérapie externe et la curiethérapie était significativement plus long chez les patients traités par irradiation conformationnelle tridimensionnelle (30,3 contre 17,6jours, p=0,002). L’extension tumorale initiale n’influencait pas significativement la survie sans progression en analyse multifactorielle. Le score moyen de Wexner était de 4,1/20. Dix-neuf pour cent des patients avaient une incontinence significative. Seulement 2,5 % des patients déclaraient des symptômes graves et 45,6 % une urgence fécale. Aucun facteur n’a été identifié comme étant associé à la survenue d’une incontinence anale.
Conclusion |
La curiethérapie de débit pulsé est une modalité efficace après radiothérapie externe pour ces patients, notamment avec une atteinte limitée de la muqueuse anale (maximum deux sur trois). Nous retrouvons une faible incidence de l’incontinence, mais l’urgence fécale reste importante.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 801 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.