Intérêts et dérives du tangage et du roulis par rapport au repositionnement du patient sans table 6D - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le centre de radiothérapie du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Brest est équipé de deux accélérateurs munis d’une table à six degrés de liberté (6D) avec tangage et roulis et d’un accélérateur classique muni d’une table à quatre degrés de liberté (4D). Une question est apparue : y a-t-il un intérêt à multiplier les images de repositionnement, pour que finalement le patient se relâche ou bien se crispe ? Les repositionnements sur la table 4D semblent en effet plus fréquents et plus complexes. Sur les machines avec une table 6D, tangage et roulis semblent très souvent appliqués. Une étude a donc été faite pour préciser les déplacements des tables 4D et 6D.
Matériel et méthodes |
La localisation pelvienne a été retenue, avec 30 patients sur chaque machine. Sur la machine avec table 4D, les décalages longitudinaux, verticaux, latéraux, la rotation, le tangage et le roulis ont été recueillis. Une imagerie de basse énergie (kV) après la séance a été réalisée en cas de tangage nécessitant un repositionnement. Sur les machines avec table 6D, les mêmes données ont été recueillies avec en plus les écarts de positionnement entre début et fin du séance à l’aide de tomographie conique.
Résultats et analyse statistique |
Sur table 4D, l’imagerie de basse énergie montrait un écart de 1,5° entre début et fin de séance. Sur les machines avec table 6D, un repositionnement tangage et/ou roulis a été appliqué dans 43,9 % des cas, avec un tangage compris entre 0,5° et 1,5° dans 42 % des cas et un roulis inférieur à 0,4° dans 78,9 % des cas. Avant la première tomographie conique, tangage et roulis valaient respectivement 1,2°±0,8° et 0,9°±0,6°. Ces valeurs passaient à 0,5°±0,5° et 0,4°±0,5° après la seconde tomographie conique.
Conclusion |
Ces résultats confirment une forte utilisation du tangage et du roulis sur les machines avec table 6D. Ils montrent que les patients sont souvent replacés, avec des séances plus longues, et donc une incertitude potentielle sur la stabilité du positionnement. Cela suggère un stress quotidien accru pour les patients. L’étude sera donc étendue en segmentant les localisations et les types de traitement. Un questionnaire sera remis aux patients pour quantifier leur niveau de stress et éventuellement le corréler avec un relâchement ou une crispation impactant le positionnement entre début et fin de séance.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 808 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.