Radiothérapie concomitante chez des patients pris en charge par immunothérapie pour mélanome avec mutation de B-RAF après thérapie ciblée : étude monocentrique comparative sur 114 patients - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’efficacité de l’association de la radiothérapie et de l’immunothérapie reste controversée notamment en raison de l’absence d’évaluation de groupes homogènes de patients recevant une même ligne de traitement. Notre étude rétrospective a évalué cette association dans un groupe homogène de patients pris en charge par immunothérapie en deuxième ligne pour un mélanome métastatique avec mutation de B-RAF après thérapie ciblée.
Matériel et méthodes |
Les données cliniques et de radiothérapie ont été recueillies chez tous les patients atteints de mélanome métastatiques avec mutation de B-RAF pris en charge par immunothérapie en deuxième ligne de traitement métastatique après une thérapie ciblée dans notre centre. Les patients ayant reçu d’autres thérapeutiques ou une immunothérapie en première ligne ont été exclus de l’analyse. Les données de survie et de toxicité ont été comparées entre les patients traités par irradiation durant l’immunothérapie et les patients non irradiés.
Résultats et analyse statistique |
Entre novembre 2011 et mars 2017, 114 patients remplissant les critères d’inclusion ont été pris en charge au CHU de Bordeaux. Trente-sept patients ont reçu une irradiation durant l’ immunothérapie (soit 32,4 %). Dans notre population, 51 patients ont reçu du pembrolizumab (soit 45 %), 24 du nivolumab (soit 21 %), 35 de l’ipilimumab (soit 31 %) et quatre de l’ipilimimab et du nivolumab (soit 3 %). Il n’existait pas de différence significative entre le groupe irradié et le groupe non irradié selon le type d’immunothérapie reçue (p=0,332). Après un suivi médian de 11,9 mois, la survie sans progression médiane après le début de l’immunothérapie était de 9,4 mois pour le groupe irradié contre 10,8 mois pour le groupe non irradié (p=0,809). La survie globale médiane était de 15,6 mois pour le groupe irradié contre 20,1 mois pour le groupe non irradié (p=0,871). Il n’existait pas de différence de toxicité de grade 2 ou plus entre les groupes (p=0,332).
Conclusion |
Dans notre étude, l’association de radiothérapie et d’immunothérapie a été bien tolérée, sans différence de survie entre les patients pris en charge par immunothérapie avec radiothérapie concomitante et ceux recevant l’immunothérapie seule.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 23 - N° 6-7
P. 814 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.