Mise en place d’une technique de radiothérapie externe en inspiration profonde bloquée pour le traitement du cancer du sein gauche par système d’imagerie surfacique - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’objectif de cette étude était d’évaluer un système d’imagerie surfacique pour réaliser la technique d’inspiration profonde bloquée (utilisée pour réduire les doses cardiaques.
Matériel et méthodes |
Le système d’imagerie surfacique AlignRT (VisonRT) a été comparé au système de spirométrie SDX (Dyn’R) utilisé jusqu’à présent. Dix patientes ont été irradiées pour un cancer du sein gauche sans atteinte ganglionnaire en inspiration profonde bloquée avec chacune des deux techniques. Nous avons comparé les décalages nécessaires entre les positionnements initial et final pour obtenir un écart inférieur à 3mm entre les images portales et les radiographies reconstruites numériquement (DRRs), le nombre d’images portales nécessaire et les temps de traitement. Pour les dix patientes traitées en inspiration profonde bloquée avec le système d’imagerie surfacique nous avons évalué le gain dosimétrique cardiaque et pulmonaire par rapport à un traitement en respiration libre.
Résultats et analyse statistique |
Les différences entre les images portales et radiographies reconstruites numériquement étaient inférieures à 3mm pour 71 % des séances avec le système d’imagerie surfacique et pour 51 % avec le spiromètre. Le pourcentage de séances avec moins de deux Iimages portales nécessaires était de 82 % avec le système d’imagerie surfacique et de 67 % avec le spiromètre. Les temps de traitement étaient inférieurs à 15minutes pour 70 % des séances avec le système d’imagerie surfacique et pour 54 % avec le spiromètre. D’un point de vue de dosimétrique les résultats semblaient comparables à ceux obtenus avec le système Dyn’R. Sur le plan cardiaque, le volume recevant 5Gy était diminué en moyenne de 62 % (5,60 % en respiration libre contre 2 % en inspiration profonde bloquée avec le système d’imagerie surfacique) et la dose moyenne était diminuée de 43 % (2,3Gy en respiration libre contre 1,2Gy en inspiration profonde bloquée avec le système d’imagerie surfacique). Sur le plan pulmonaire, le volume recevant 20Gy était diminué en moyenne de 21 % (16 % en respiration libre contre 12,50 % en inspiration profonde bloquée avec le système d’imagerie surfacique).
Conclusion |
Le système d’imagerie surfacique a donné de meilleurs résultats que le spiromètre pour la précision de positionnement et les temps de traitement avec une épargne cardiaque équivalente. Toutes les patientes éligibles prises en charge pour un cancer du sein gauche sans atteinte ganglionnaire sont traitées en routine clinique en inspiration profonde bloquée avec le système d’imagerie surfacique (40 patientes depuis septembre 2018).
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Vol 23 - N° 6-7
P. 815-816 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.