Toxicité aiguë cutanée au cours d’irradiation mammaire : comparaison entre radiothérapies hypofractionnée et normofractionnée - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le but de ce travail était d’évaluer l’impact du fractionnement sur la tolérance cutanée immédiate lors de la radiothérapie adjuvante du cancer du sein.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective des données de 87 patientes traitées pour cancer du sein par chirurgie conservatrice et irradiation adjuvante d’août 2017 à février 2019. La radiothérapie a été délivrée soit sur un mode hypofractionné (40Gy en 15 fractions avec boost de 13,35Gy en cinq fractions) chez 59 malades (groupe A), soit sur un mode classique de 50Gy en 25 fractions et boost de 16Gy en huit fractions chez 28 patientes (groupe B). La toxicité cutanée a été évaluée selon l’échelle Common Toxicity Criteria for Adverse Events (CTCAE) v. 4.0.
Résultats et analyse statistique |
Le volume cible anatomoclinique moyen était de 790 cm3 (extrêmes : 162–2152 cm3). Il était supérieur à 1000 cm3 dans 30 % des cas (26 cas). La radiodermite était de grade 0 dans 6 % des cas, de grade1 dans 61 %, de grade 2 dans 31 % et de grade3 dans 2 % des cas. La toxicité de grade 0-1 et celle de grade 2-3 était respectivement de 71 % et 29 % dans le groupe A et de 57 % et 43 % dans le groupe B (p=0,2). Si le volume cible anatomoclinique était inférieur à 1000 cm3, 25 % des patients souffraient d’une toxicité de grade 2-3 dans le groupe A (dix cas sur 40) et 33 % dans le groupe B (sept patientes sur 21). Les réactions cutanées étaient localisées au niveau du sillon sous mammaire chez 20 % des patientes du groupe A et 33 % du groupe B. Si le volume cible anatomoclinique était supérieur ou égal à 1000 cm3, 40 % des patientes souffraient d’une toxicité de grade 2–3 dans le groupe A (sept cas sur 19) et 71 % dans le groupe B (cinq parmi sept cas). Les réactions cutanées étaient localisées au niveau du sillon sous-mammaire dans les groupe A et B, respectivement dans 31 % et 57 % des cas.
Conclusion |
La radiothérapie hypofractionnée est mieux tolérée qu’une radiothérapie en fractionnement classique en termes de toxicité cutanée aiguë. Cette différence a été observée surtout pour les gros volumes mammaires et dans les zones de plis. Ces résultats confirment les données de la littérature et renforcent l’utilisation de la radiothérapie hypofractionnée comme nouveau standard.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 816-817 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.