Le but de ce travail était de documenter la dose réelle de radiothérapie reçue par les différents étages de Berg en absence d’irradiation des aires ganglionnaires pour le cancer du sein.

Il s’agit d’une étude rétrospective dosimétrique réalisée dans quatre centres de cancérologie marocains ayant colligés 100 cas de cancer du sein. Les plans de traitement par irradiation du sein ou la paroi seule sans irradiation des aires ganglionnaires, ni axillaire, ni de la chaîne mammaire interne ont été inclus dans l’étude. La délinéation des trois étages de Berg s’est faite dans l’ensemble des centres selon les recommandations du Radiation Therapy Oncology Group (RTOG). En cas d’irradiation hypofractionnée, les doses ont été converties en dose biologiquement équivalente à celle d’une irradiation de 2Gy par fraction (EQD selon l’application du modèle linéaire-quadratique avec un rapport α/β=3Gy).

Le premier étage de Berg a reçu une dose moyenne de 38,5Gy [51,6–13Gy], l’étage de Berg 2 a reçu une dose moyenne de17Gy [40–4,2Gy], l’étage 3 de Berg ou le sous clavier a reçu une dose moyenne de 5,9 Gy[17,4–1,7Gy] ; la distance entre la limite inférieure de la tête humérale et la limite supérieure du faisceau tangentiel était en moyenne de 2,2cm, avec des extrêmes de 0 et 5cm. La dose moyenne reçue par le troisième étage de Berg était corrélée avec la géométrie du faisceau tangentiel externe. En cas de complément d’irradiation dans le lit tumoral, le siège au niveau du quadrant supéroexterne était corrélé avec une dose moyenne plus élevée au niveau de l’ensemble du creux axillaire.

En radiothérapie mammaire, la balistique des faisceaux tangentiels influence la couverture dosimétrique des niveaux axillaires.