Curiethérapie en complément d’irradiation pour le cancer de prostate : enquête nationale du Groupe curiethérapie–Société française de radiothérapie oncologique - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Actuellement, la curiethérapie de prostate peut-être utilisée pour tous les cancers localisés de la prostate, notamment en complément d’irradiation pour ceux de pronostic intermédiaire ou défavorable. Son taux d’incidence augmentant significativement dans les prochaines décennies et l’utilisation de la curiethérapie se développant, nous avons réalisé une enquête nationale afin d’estimer l’offre de soin nécessaire pour subvenir aux besoins.
Matériel et méthodes |
Tous les centres ayant déclaré utiliser la curiethérapie à l’Institut national de cancer (INCa) ont été sollicités pour répondre à un questionnaire en ligne (avril 2018).
Résultats et analyse statistique |
Cinquante-deux des 54 centres qui déclaraient faire de la curiethérapie ont répondu au questionnaire (soit 96 %) et 34 centres faisaient de la curiethérapie de prostate. Parmi ces centres, 32 utilisaient la curiethérapie exlusive de prostate de bas débit de dose par implant d’iode 125, et 19 utilisaient la curiethérapie de prostate en complément d’irradiation (bas débit de dose : huit, haut débit de dose : sept, les deux techniques : quatre centres). Parmi les centres qui ne faisaient pas de curiethérapie de prostate en complément d’irradiation, 18 souhaitaient l’utiliser, huit ne voulaient pas et neuf n’ont pas répondu. Les raisons évoquées pour ne pas faire de la curiethérapie de la prostate en complément d’irradiation étaient : les contraintes organisationnelles (trois réponses), la possibilité de référer les patients à un centre de proximité (une réponse), les problèmes techniques (deux réponses) et l’absence de niveau de preuve scientifique (deux réponses). En ce qui concerne les ressources humaines, il y avait en moyenne deux médecins (extrêmes : 1–6 médecins) et trois physiciens(extrêmes : 1–5 physiciens) formés par centre.
Conclusion |
En France, l’état actuel de la curiethérapie de la prostate ne permet pas de répondre aux demandes futures. La formation ainsi que l’organisation des services et la prise en charge incluant un remboursement adéquat de la curiethérapie en complément d’irradiation doivent être organisés pour obtenir une offre de soin optimale.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 819 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.