Cryothérapie de rattrapage après curiethérapie prostatique - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le but de ce travail était d’évaluer la cryothérapie en traitement de rattrapage pour une rechute locale après une curiethérapie prostatique.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une évaluation monocentrique prospective des patients pris en charge par cryothérapie (entre 2013 et 2017) pour une rechute locale (prostate/vésicules séminales) après une curiethérapie prostatique par iode 125 (entre 2000 et 2011). La rechute a été confirmée par IRM multiparamétrique suivie de biopsies ciblées (Koelis). Le caractère local était affirmé par scanographie thoraco-abdopelvienne, scintigraphie osseuse et tomographie par émission de positrons (TEP) à la choline. Le suivi après la cryothérapie a compris le dosage de la concentration sérique d’antigène spécifique de la prostate, l’IRM multiparamétrique et le toucher rectal à 3 et 12 mois, puis annuellement. La toxicité urinaire et rectale a été évaluée selon les Common Toxicity Criteria for Adverse Events (CTCAE) V5.0.
Résultats et analyse statistique |
Treize patients ont eu une cryothérapie de rattrapage. La curiethérapie avait été initialement délivrée pour une tumeur de stadeT1c-T2a, N0, M0, de score de Gleason 6, une concentration sérique médiane d’antigène spécifique de la prostate de 7,7ng/ml (extrêmes : 4,9–9,1ng/ml). Le nadir médian de la concentration sérique d’antigène spécifique de la prostate après la curiethérapie était de 0,6ng/ml (extrêmes : 0,1–3,5ng/ml). Le temps médian écoulé avant la rechute était de 119 mois (extrêmes : 47–189 mois). La concentration sérique médiane d’antigène spécifique de la prostate au moment de la rechute était de 4,1ng/ml (extrêmes : 2,4–17,6ng/ml). L’IRM multiparamétrique, la TEP à la choline et les biopsies étaient en faveur d’une rechute locale (lésion unique) dans huit cas. Six d’entre elles sont survenues en dehors de l’isodose de prescription (160Gy). La cryothérapie a été associée à une radiothérapie pelvienne chez un patient et à une hormonothérapie adjuvante chez trois (délais : 6 à 12 mois). Avec un suivi médian de 20 mois (extrêmes : 4–63 mois), tous les patients étaient en vie, huit étaient en situation de rémission, un de rechute synchrone dans la zone de cryothérapie et en région lomboaortique (hormonothérapie), deux de rechute prostatique contrôleatérale (nouvelle cryothérapie), un de rechute lomboaortique (radiohormonothérapie) et un de rechute osseuse isolée (radiothérapie stéréotaxique). Il a été observé un cas de toxicité urinaire de grade 1, aucun detoxicité rectale.
Conclusion |
La cryothérapie de rattrapage après une curiethérapie prostatique est bien tolérée et assure un taux de contrôle local satisfaisant au long cours.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 820 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.