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Évaluation de la toxicité de l’escalade de dose par curiethérapie de haut débit sur une cohorte monocentrique de 245 patients pris en charge pour un cancer de prostate localement évolué - 25/09/19

Doi : 10.1016/j.canrad.2019.07.076 
L. Catteau 1, , A. Garcia 2, 3, O. Boissonnade 2, 3, K. Karmouche 2, 3, G. Roy 4, A. Calenge 4, M. Pierre 2, S. Guérif 4
1 Oncologie-radiothérapie, CHU de Poitiers, Poitiers, France 
2 Radiothérapie, CHU de Poitiers, Poitiers, France 
3 Unité de physique, CHU de Poitiers, Poitiers, France 
4 Unité de curiethérapie, CHU de Poitiers, Poitiers, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction et but de l’étude

Le boost de curiethérapie de bas débit de dose par iode 125 augmente la probabilité de survie biochimique au prix d’une toxicité urinaire accrue par rapport à une radiothérapie externe moderne. Nous nous sommes proposé d’étudier la toxicité urinaire et digestive du boost de curiethérapie prostatique de haut débit de dose dans une cohorte monocentrique.

Matériel et méthodes

Les 263 premiers patients traités de 2010 à 2015 au CHU de Poitiers par irradiation conformationnelle tridimensionnelle de 46Gy avec tomographie conique quotidienne et boost curiethérapie de haut débit de dose totale de la prostate par iridium 192, avec escalade de dose focale sur lésion index par fusion de l’IRM et de l’ultrasonographie en temps réel ont été inclus. Dix-huit patients ont été exclus, pour second cancer synchrone, atteinte ganglionnaire/métastatique, et radiothérapie externe en dehors du CHU. Il s’agit d’une étude rétrospective de la toxicité aiguë (moins de 6mois) et chronique (selon les Common Toxicity Criteria for Adverse Events, CTCAEv4.0), initialement à 1 mois, puis annuellement.

Résultats et analyse statistique

Les données de 245patients ont été analysées, avec un suivi médian de 4,15 ans [0,6 ;7,5 ans]. Selon la classification du National Comprehensive Cancer Network (NCCN), 49 % des cancers étaient de haut risque, 43 % de risque intermédiaire, 9 % de risque faible avec dépassement capsulaire à l’IRM. Il y a eu 78 % d’hormonothérapies prescrites, dont 81,2 % de longue durée, 7 % de radiothérapies externes ganglionnaires pelviennes. Le volume prostatique moyen était de 35,4cm3 [11,1 ;88,1cm3], le nombre moyen d’aiguilles de 20 [14 ;24]. La dose de curiethérapie de haut débit de dose prescrite dans le volume cible anatomoclinique était chronologiquement de 2×7,5Gy (n=18), 2×9Gy (n=12), 2×10Gy (n=124), 14Gy (n=1) et 15Gy (n=88). Le taux de toxicité urinaire de grade 2 aiguë était de 86 %, tardive 62 %, de grade 3 aiguë 0 %, tardive 4,5 % (n=11) en incidence cumulée (sept urétrotomies internes, une résection prostatique trandurétrale, deux dilatations, une dérivation extra-anatomique de type Bricker), 1,6 % (n=4) persistaient aux dernières nouvelles (une sonde à demeure pour incontinence secondaire à une urétrotomie, deux pollakiuries horaires, une chirurgie de type Bricker). Le taux de toxicité digestive de grade 2 aiguë était de 20 %, tardive de 16 %, de grade 3 aiguë 0 %, tardive 0,4 % (n=1) en incidence cumulée (rectorragies résolutives sous caisson hyperbare). La probabilité de survie sans récidive biochimique était de 94,7 %.

Conclusion

Pour le cancer de prostate localement évolué, notre étude a retrouvé une toxicité urinaire et digestive cumulée de grade 3 faible en faveur de l’utilisation du boost par curiethérapie de haut débit de dose par rapport au bas débit de dose par iode 125. Ce résultat doit être confirmé en situation prospective et multicentrique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 23 - N° 6-7

P. 820-821 - octobre 2019 Retour au numéro
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