Irradiation ganglionnaire dans la prise en charge des cancers de la prostate : pratiques des radiothérapeutes tunisiens - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’irradiation ganglionnaire dans la prise en charge des cancers de la prostate reste toujours un sujet de controverse. L’objectif de l’étude était d’évaluer les pratiques des radiothérapeutes tunisiens quant à la radiothérapie ganglionnaire dans la prise en charge du cancer de la prostate dans ses différents aspects.
Matériel et méthodes |
Un questionnaire de neuf items a été envoyé par email à 50 radiothérapeutes tunisiens. La première question concernait le lieu d’exercice. Les autres ont porté sur la technique de radiothérapie (conformationnelle tridimensionnelle et/ou avec modulation d’intensité), les indications de radiothérapie (trois questions) et le volume cible (quatre questions). L’analyse de données a été réalisée à l’aide du logiciel Excel®.
Résultats et analyse statistique |
Le taux de réponse était de 32 % (16 sur 50). La majorité des participants exerçaient en secteur public (87,5 %). La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) était la technique d’irradiation dans 50 % des cas. La radiothérapie ganglionnaire prophylactique n’a pas été indiquée par 56 % des participants. Elle a été retenue en cas de risque d’envahissement ganglionnaire supérieur à 15 % selon la formule de Roach dans sept cas (44 %). Quatorze participants (soit 87 %) associaient la radiothérapie à l’hormonothérapie en cas d’envahissement ganglionnaire clinique ou anatomopathologique. Le volume d’intérêt incluait l’artère et la veine dans neuf cas (soit 56 %) et l’artère seule dans un cas. Six participants proposaient de délinéer manuellement. La marge préconisée autour des vaisseaux était de 7mm (92 %). Les aires incluses étaient les aires obturatrices et iliaques internes dans 100 % des cas, les aires iliaques externes et les aires présacrées dans 75 % des cas, l’aire iliaque commune distale dans 50 % des cas et l’aire iliaque commune proximale dans 8 % des cas. En situation postopératoire, et en l’absence d’envahissement ganglionnaire, le volume cible incluait la loge prostatique sans radiothérapie ganglionnaire dans tous les cas.
Conclusion |
La disparité des pratiques des radiothérapeutes tunisiens quant à la radiothérapie ganglionnaire des cancers de la prostate reflète le manque de niveau de preuve aussi bien en termes d’indications que de volume cible. L’élaboration d’un consensus national pourrait aider à harmoniser les bonnes pratiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 23 - N° 6-7
P. 823 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.