Évaluation des pratiques de prise en charge de la mucite orale radiochimio-induite dans les Hauts-de-France - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La mucite orale radiochimio induite est un effet secondaire redoutable, et expose à des risques de complications. Notre étude visait à décrire les pratiques de prise en charge de mucite orale radiochimio-induite afin d’identifier les difficultés et l’intérêt d’élaborer un référentiel simplifié.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle et descriptive d’évaluation des pratiques par l’envoi de questionnaires ciblant les praticiens des Hauts-de-France (oncologues, radiothérapeutes, hématologues et spécialistes d’organes pratiquant l’oncologie et la chimiothérapie) des hôpitaux publics et des cliniques privées.
Résultats et analyse statistique |
Soixante-dix-sept praticiens sur 316 sollicités ont répondu. Quatre-vingt-quinze pour cent des praticiens ont répondu à plus de 90 % du questionnaire. Respectivement, 23, 37 et 46 % considéraient maîtriser « pas du tout », « moyennement bien » et « bien » les recommandations de prise en charge de la mucite orale radiochimio induite (Association francophone des soins oncologiques de support [Afsos], Multinational Association of Supportive Care in Cancer [MASCC]/International Society of Oral Oncology [ISOO]). À titre préventif, 91 % des praticiens utilisaient les bains de bouche au bicarbonate de sodium, 24 % des mélanges, 22 % des bains de bouche antifongiques et 11 % antiseptiques. La sécheresse buccale était recherchée pour 46 % d’entre eux. Dans leur centre de travail, 71 % des praticiens ne disposaient pas de référentiel de prise en charge et 50 % utilisaient alors les recommandations internationales. Parmi les difficultés identifiées, il s’agissait essentiellement du manque de traitements efficaces et près d’un tiers des praticiens suggéraient le manque formation. Quatre-vingt-huit pour cent ont trouvé un intérêt en ce questionnaire et 86 % iraient chercher des informations supplémentaires pour compléter leurs connaissances. Enfin, 83 % indiquaient que le support le plus utile pour améliorer et simplifier la pratique serait un référentiel de prise en charge sous forme de tableau.
Conclusion |
Dans une population sélectionnée d’oncologues exposées aux mucites, 40 % considèrent bien maîtriser en la gestion. Il existe un intérêt à l’élaboration d’un référentiel simplifié de prise en charge de la mucite orale radiochimio induite pour faciliter la pratique.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 823-824 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.