Impact sur le contrôle local et complications des implantations sous-optimales en curiethérapie utérovaginale - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La cathétérisation cervicale en vue d’une curiethérapie utérovaginale peut s’avérer difficile du fait de la distorsion cervicale induite par la tumeur et les remaniements post-thérapeutiques.
Matériel et méthodes |
Les patientes adressées au centre François-Baclesse de 2013 à 2017 en vue d’une curiethérapie utérovaginale pour un carcinome du col utérin ont été incluses.
Résultats et analyse statistique |
Sur 172 patientes pour 301 implantations, 95 implants étaient sous-optimaux (15 % de cathétérisations inadéquates, avec 10 % de perforations partielles définies comme la pénétration de la sonde utérine dans le myomètre et 5,8 % de perforations complètes définies comme la pénétration de la sonde utérine au-delà de la séreuse). Les facteurs de risque étaient l’âge, la rétroversion utérine et l’envahissement du myomètre. Un quart des patientes ont été redirigées vers une autre modalité de traitement après implantation sous-optimale. Avec un suivi médian de 21 mois, l’absence de curiethérapie était associée avec un risque accru de rechute locale (odds ratio [OR]=0,34 [0,17–0,67], p=0,001) mais l’implantation sous-optimale en soi n’était pas un facteur de risque de rechute locale ou de toxicité lorsque la patiente était prise en charge par curiethérapie. Les taux de contrôle local et de survie globale à 3 ans étaient respectivement de 72 % et 85 %.
Conclusion |
Les implantations sous-optimales étaient fréquentes et la conversion vers d’autres modalités de traitement (complément de radiothérapie externe ou chirurgie) était associée à une dégradation du pronostic en termes de contrôle local. Toutefois, avec une optimisation dosimétrique rigoureuse, la plupart des patientes ayant eu une implantation sous-optimale ont pu tout de même bénéficier de la curiethérapie, sans dégradation du taux de contrôle local et sans augmentation de la toxicité. L’échographie pendant l’implantation pourrait être utile pour réduire le taux d’échec.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 827 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.