Curiethérapie utérovaginale préopératoire du cancer du col utérin : quelles doses pour les ovaires ? - 25/09/19
, S. Yahyaoui 1, S. Zaraa 1, R. Abidi 1, A. Youssfi 1, K. Mahjoubi 1, A. Belaid 1, C. Nasr 1, I. Saidani 2, A. Abassi 2, I. Jlassi 2, K. Aouinti 2, M. Besbes 2, I. Dkhil 3, S. Sghaier 3, F. Abidi 3, A. Zidi 3
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La curiethérapie préopératoire utérovaginale de 60Gy est une option thérapeutique pour les patientes atteintes de cancer du col utérin localisé. L’objectif de cette étude était d’évaluer les doses reçues par les ovaires au cours de la curiethérapie utérovaginale afin de prouver la nécessité de la transposition ovarienne.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective de 18 patientes non ménopausées, atteintes de cancer du col et prises en charge par curiethérapie utérovaginale à l’institut Salah-Azaiez en 2019. L’âge des patientes était compris entre 25 et 45 ans. Une étude dosimétrique a été réalisée afin de déterminer les doses moyennes reçues par les ovaires droits et gauches et les doses reçues par un volume formé par les ovaires auxquels des marges prédictives de leur mobilité ont été ajoutées. Ce volume était défini par une marge de 3,8cm longitudinalement, 3,3cm dans l’axe antéropostérieur et 5,8cm latéralement autour de l’ovaire droit. Il a été défini par une marge de 5,3cm longitudinalement, 7,8cm dans l’axe antéropostérieur et 1,7cm latéralement autour de l’ovaire gauche.
Résultats et analyse statistique |
Pour l’ovaire droit, la dose minimale était en moyenne de 9,67Gy (extrêmes : 3,12–33,6Gy). La dose moyenne était en moyenne de 15,87Gy (extrêmes : 6,12–54Gy). La dose minimale reçue par le volume prédictif de mobilité de l’ovaire droit était en moyenne de 3,83Gy (extrêmes : 1,36–15,28Gy), la dose moyenne était en moyenne de 19,99Gy (extrêmes : 6,64–66,8Gy). Pour l’ovaire gauche, la dose minimale était en moyenne de 9,62Gy (extrêmes : 5,2–26Gy), La dose moyenne était en moyenne de 15,75Gy (extrêmes : 4,8–55,6Gy). La dose minimale reçue par le volume prédictif de mobilité de l’ovaire gauche était en moyenne de 4,14Gy (extrêmes : 2,8–13,48Gy), la dose moyenne était en moyenne de 17,07Gy (extrêmes : 5,34–77,6Gy).
Conclusion |
La curiethérapie utérovaginale prescrite pour un cancer du col utérin pourrait induire une ménopause précoce en délivrant aux ovaires plus que leur dose de tolérance. Ces résultats suggèrent que les ovaires devraient être considérés comme organes à risque ou au mieux proposer une transposition avant la curiethérapie.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 828 - octobre 2019 Retour au numéro
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