Sexualité des patientes prises pour un cancer du col de l’utérus dans le service de radiothérapie du CHU Hassan-II de Fès - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La toxicité génitale se place au premier rang après une radiothérapie d’un cancer du col utérin. L’objectif de notre étude était d’évaluer son retentissment sur la qualité de vie sexuelle des patientes.
Matériel et méthodes |
Dans une étude transversale portant sur 70 patientes prises en charge à l’hôpital d’oncologie Hassan-II de Fès pour un cancer du col utérin, nous avons évalué la qualité de leur vie sexuelle en se basant sur le questionnaire Female Sexual Function Index (FSFI). Nous avons également analysé d’autres paramètres pouvant être impliqués dans l’altération de la vie sexuelle des patientes, notamment : l’âge ; le stade de la Fédération internationale de gynécologie obstétrique (FIGO), le traitement reçu, la date de fin de traitement et la toxicité génitale trouvée lors consultations de surveillance.
Résultats et analyse statistique |
Quarant-sept pour cent des patientes étaient en activité sexuelle, 53 % n’avaient pas d’activité sexuelle, 34 % étaient veuves ou divorcées, 17 % étaient mariées mais souffraient de maltraitance ou de polygamie, 8 % d’entre elles n’avait pas d’activité sexuelle à cause de morbidité chez leur mari. L’âge moyen des patientes était 32 ans. Le score total de l’échelle d’évaluation chez les patientes en cours d’activité sexuelle était compris entre 11,1 et 33,3, avec une moyenne de 21,8. Dix-huit pour cent des cancers étaient de stade Ib et le score moyen était de 26,5. Soixante-trois pour cent étaient de stade IIb et le score moyen de 24,2, seize pour cent étaient de stade III et le score moyen de 15,1 et 2 % étaient de stade IVa avec un score moyen de 13,4. Le délai par rapport à la fin d’irradiation était compris entre 1 et 7 ans. Il a été noté la présence de synéchies vaginales à l’examen de contrôle chez 36 % des patientes ; 18 % des patientes se plaignaient de métrorragies postcoïtales et 20 % de sécheresse vaginale.
Conclusion |
Dans notre contexte, la sexualité représente toujours un tabou chez les patientes atteintes d’un cancer du col utérin, d’où l’importance d’intégrer la recherche active de ces troubles à l’interrogatoire afin de les traiter convenablement.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 830 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.